La marche projetée par certaines associations de la société civile le weekend dernier à Niamey n’a pas pu se dérouler pour cause d’interdiction. Nonobstant cette interdiction légale, des nervis chauffés à blanc par on ne sait quel message guerrier, se sont mis par petits groupes pour s’en prendre aux infrastructures routières de la capitale, notamment la voie Express dans sa portion du quartier Nouveau marché. Ils ont poussé le «ridicule» jusqu’à extraire les pavées du rebord de la voie pour les jeter sur le bitume.
Qu’est-ce qui peut expliquer aujourd’hui cette haine démesurée contre des biens publics ? En réalité personne ne peut comprendre ou même accepter ce désir de destruction des installations publiques. Car les vandales qui agissent de la sorte en pensant faire du mal aux autorités du pays, créent un grave préjudice à la société nigérienne dans son ensemble.
Ce genre de comportement aux antipodes du patriotisme et de la morale tout court, repose sur le tapis la problématique de l’entretien des infrastructures routières chèrement construites par l’Etat pour le bien-être des populations de la capitale. Car nul ne peut comprendre certains «reflexes de destruction» dont font montre avec effronterie et insolence certaines personnes. Il y a quelques années, ce sont les feux optiques qui étaient complètement cassés par des manifestants au niveau des grands carrefours de la ville de Niamey; aujourd’hui c’est la voie express qui est littéralement écorchée de ses pans par le comportement stupide de badauds en mal de fortes sensations.
A ce rythme, que deviendront dans quelques mois ces infrastructures qui nous sont pourtant utiles? Nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes, dit le dicton. Et force doit rester à la loi. Ce genre de comportement antisocial doit être réprimé avec la dernière énergie si nous voulons réellement sauvegarder, envers et contre ces fauteurs de troubles, ces joyaux pour le bien être de la communauté.
Oumarou Moussa(onep)