Pays Bas, Saga Gorou 4, Dan Zama Koira 2 ; Hamdallaye, CEG 2 de Kollo, Niamey 2000 (qui brulait au moment même où nous griffonnons ces quelques lignes), c’est la triste liste des écoles ravagées par le feu en deux semaines à Niamey et dans sa périphérie. Malheureusement, ces incendies pour le moins curieux, ont déjà fait des victimes : 20 bambins innocents du préscolaire tués dans leurs classes à l’école du quartier Pays-Bas de Niamey. Depuis ce 1er incendie, il faut dire tragique, les autorités ont annoncé l’ouverture d’une enquête pour trouver les auteurs, complices ou commanditaires, s’il s’agit d’un acte criminel.
En attendant, la fin de ces enquêtes le phénomène est malheureusement en train de faire tache d’huile. C’est pourquoi, il urge pour les autorités en charge de la sécurité et celles de l’éducation d’accélérer ces enquêtes, de trouver les responsables de ces incendies. Le phénomène est d’autant plus curieux qu’il touche beaucoup plus la ville de Niamey et sa périphérie. Si, comme le soutiennent certaines sources, ces feux sont volontairement allumés, nul doute que nous sommes en face d’un mode opératoire extrême qui mérite des mesures conservatoires énergiques pour mettre les enfants en sécurité.
De par le passé, Niamey a vécu une situation similaire avec l’incendie des marchés et des écoles. Malheureusement aussi longtemps que remontent ces événements graves pour la sécurité collective, la nation n’a jamais été témoin d’un quelconque procès intenté contre les auteurs, les complices ou les commanditaires desdits actes. L’on s’interroge alors à juste titre si ce laxisme n’a pas encouragé les responsables de ces actes criminels. De même, on peut s’interroger sur les motivations de ceux qui se cacheraient derrière ces incendies. Jusqu’à quel point les gens sont-ils prêts à aller pour atteindre leurs obscures desseins ?
Que des individus aient des agendas aussi irrationnels qu’incongrus est tout à fait normal. C’est leur choix, mais aller jusqu’à mettre en danger de jeunes enfants est intolérable. En effet, ces incendies ne sauraient être un fait de hasard pour tout esprit rationnel. Mais en toute chose, il ya des limites à ne pas franchir. Il revient à l’Etat de bien fixer ces limites et de faire prévaloir la force de la loi. Quoiqu’il en soit, il revient aux autorités d’agir avec célérité et rigueur pour mettre fin à cette dérive et rendre nos écoles plus sûres pour nos enfants.
Siradji Sanda(onep)