C’est avec beaucoup de nostalgie que nous écoutons et visionnons les célèbres chansons et ballets ‘’Yan Uwa’’ ; ‘’Malibéro’’ ; ‘’le Gossi’’ ; ‘’le Guirka’’ ; ‘’le Dambé’’ ; ‘’Lamrou’’; ‘’Samari da yanmatanNijar’’ ; ‘’NijarLallé’’ etc. De véritables chefs-d’œuvre musicaux et artistiques produits par des grands artistes de la période faste de la culture nigérienne.
Ces productions faites dans les années 70 – 80 ont été favorisées par la vision de régime en place de feu général Seyni Kountché qui avait pour leitmotiv de renforcer l’unité nationale à travers la culture. Une période où la culture bénéficiait d’une attention particulière et d’un financement conséquent comme les autres secteurs, mais aussi une période où le département de la culture était dirigé par des hommes ayant une vision claire de la culture avec des cadres de conception compétents et écoutés.
Aujourd’hui, l’on est tenté de soutenir que la culture est morte. Tenez bien, même les quelques événements culturels hérités des années 80-90 et après, tels que le Prix Dan Gourmou de la musique moderne nigérienne ; le Festival de la chanson féminine ‘’Dalawayzé’’ ou celui de la musique traditionnelle de Maradi ; la Semaine de la Parenté à Plaisanterie ont totalement disparu.
C’est la même situation sur le plan de la production musicale ou seuls quelques artistes irréductibles restent encore ‘’à flot’’et arrivent à produire avec beaucoup de difficultés. La pandémie de la Covid 19 qui a trouvé un secteur déjà agonisant, risque d’achever le secteur. D’ores et déjà, la presque totalité des artistes nigériens sont dans le désarroi total et ne savent plus à quels saints se vouer.
La culture, tout comme l’éducation est un secteur aussi capital pour le développement d’un peuple. Si le régime (du reste militaire) de feu général Seyni Kountché a su utiliser la culture pour renforcer l’unité nationale ; les régimes démocratiques semblent laisser mourir ce secteur qui a tant à offrir au processus démocratique et même à l’économie comme l’ont su bien exploiter certains pays dont le Mali.
On ne peut pas, cependant, passer sous silence, quelques efforts intermittents et les bonnes intentions manifestés par certains régimes. Ainsi, un Ministère dit de la Renaissance culturelle a même été spécialement créé. Malheureusement, les résultats en termes de relèvement du secteur de la culture restent trop mitigés. Et la culture continue son agonie. La culture se meurt. Vive la culture !
Siradji Sanda(onep)