Les mesures édictées par les autorités pour limiter la propagation rapide du virus COVID-19 nécessitent particulièrement l’adhésion et la discipline individuelle des citoyens. Il s’agit notamment de limiter au maximum les contacts, se laver régulièrement les mains à l’eau et au savon, respecter la distanciation d’au moins un mètre les uns des autres, tousser ou éternuer dans son coude ou dans un mouchoir et le jeter à la poubelle. Pour favoriser le respect de ces principes, qui sont d’ailleurs des bonnes pratiques d’hygiène recommandées même en dehors du contexte d’épidémie, l’Etat a instruit les institutions à mettre à la disposition de leurs employés les dispositifs nécessaires à cet effet. Selon le Directeur national de l’hygiène publique au ministère de la santé, membre du comité national technique de la crise liée au COVID-19, M. Boulama Ousmane, la ville de Niamey qui compte les 27 cas positifs confirmés à la date du 30 mars 2020, la population adhère de plus en plus pour freiner la propagation du virus.
Ces mesures d’hygiènes, surtout le dispositif de lavage de mains à l’eau et au savon, sont en train d’être appliquées au niveau des institutions. « Beaucoup ont les dispositifs de lavage des mains et ou des gels hydro-alcooliques. Concernant le port des bavettes, on constate dans les rues et un peu partout aussi que les gens les portent de plus en plus. Ils s’y habituent. Mais nous voulons que ce soit davantage voire même effectif. Cela va nous permettre de briser la propagation du virus », affirme le directeur de l’hygiène publique. Le respect de l’autre mesure qui recommande de se saluer sans serrer les mains ou s’accoler ainsi que la distanciation d’au moins 1m entre les personnes est aussi bien en marche.
«Le couvre-feu de 19h à 6h est une façon de réduire le contact entre les personnes. D’ailleurs, l’ambiance même dans certains endroits commence juste après magrib et jusqu’à tard dans la nuit. Or s’il n y a pas ces contacts, nous aurions limité le risque de contamination. C’est une autre façon de confiner la population de Niamey», explique M. Boulama Ousmane, membre du comité technique de lutte contre le COVID 19 au Niger.
Pour la prévention et la gestion de cette pandémie du corona virus (COVID19) au Niger, des comités ont été installés, notamment le comité interministériel dirigé par le Premier ministre et le comité technique dirigé par le Secrétaire général du ministère de la Santé. Le comité technique travaille pour le moment avec des commissions spécialisées sur les volets surveillance, riposte, hygiène-assainissement, prévention et prise en charge de l’infection, communication-sensibilisation, et logistique-matérielle. Selon M. Boulama Ousmane, Directeur national de l’hygiène publique au ministère de la santé, membre dudit comité technique, chaque matin les présidents des différentes commissions passent en revue l’évolution de la situation, chacun en ce qui le concerne, au cours des réunions journalières.
Ils reçoivent, ainsi du comité de coordination, des ajustements sur les orientations des activités que mènent leurs équipes au quotidien. Reste à la population de coopérer pour endiguer le virus au Niger. C’est dire qu’avec de la bonne compréhension et de la discipline stricte par rapport à ces mesures, qui impactent le moins sur l’économie nationale contrairement à celles de confinement total et de suspension de beaucoup d’activités comme dans d’autres pays, les conditions sont réunies pour briser la transmission du virus. «Ce qu’il faut surtout comprendre, c’est une question de responsabilité. Par le hasard des choses, nous pouvons avoir de contact avec quelqu’un qui a déjà la maladie. Au cas où nous aurions contracté le virus, en restreignant nos contacts nous aurions évité de contaminer les autres», a-t-il expliqué.
Ismaël M. Chékaré(onep)