Après six (06) mois de gestion du pays par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), le Cercle indépendant de réflexion et d’actions citoyennes (CIRAC) a rendu publique, le samedi 27 janvier 2024, une déclaration dans laquelle le Cercle a fait une analyse approfondie du chemin parcouru, des leçons tirées et a soumis des propositions pour faire face aux nombreux défis qui obstruent l’avenir du pays.
Dans cette déclaration lue par le président de ladite organisation, M. Omar Idi Ango, le CIRAC salue la détermination du peuple qui a eu raison des prétentions et fanfaronnades de Macron en faisant partir l’armée française et l’Ambassadeur Sylvain Itte. Il loue les efforts inestimables des Forces de Défense et de Sécurité qui ont permis le recul de la menace sécuritaire liée au terrorisme imposé aux populations par la France, même si cette menace demeure encore préoccupante dans certaines parties du pays. Le CIRAC s’est aussi réjoui de l’effectivité de la rentrée scolaire réalisée sur l’ensemble du territoire, malgré que certains établissements soient restés encore fermés. Le CIRAC félicite le CNSP et le gouvernement pour la prouesse accomplie à travers le paiement régulier des salaires, la fourniture d’électricité ainsi que l’approvisionnement sans rupture en denrées alimentaires et en médicaments des populations, même s’il condamne une certaine spéculation sur les prix entretenue par certains commerçants véreux.
Aussi, le CIRAC exprime, avec tous les sahéliens patriotes, le sentiment de réconfort et de confiance en l’avenir suite à la création de l’Alliance des États du Sahel (AES) qui est une manifestation de la volonté du Burkina, du Mali et du Niger de s’affranchir des sujétions extérieures et d’exercer pleinement leur souveraineté pour un meilleur devenir commun. « Nous nous réjouissons par ailleurs du rapprochement avec la Russie, un pays qui n’a colonisé aucun État africain, qui a soutenu les luttes de libération, notamment en Afrique australe, un pays qui se révèle l’allié du sud global pour un nouvel ordre mondial plus juste », souligne la déclaration. Comme de nombreux autres citoyens, le CIRAC s’interroge sur les raisons qui ont amené le CNSP à accepter de composer avec une partie de ceux-là mêmes qui ont été reconnus responsables du désastre dans lequel se trouve le pays, c’est-à-dire les acteurs de la 7ème République, notamment les maires et certains hauts responsables de l’administration. « Quelles motivations sous-tendent le maintien à la Primature des proches collaborateurs de l’ancien Premier ministre, celui-là même qui a fui le pays, qui se réjouissait des sanctions imposées à notre pays et qui était de ceux qui appelaient à une agression armée contre le Niger ? », s’interroge le CIRAC
Sur la base de l’examen sincère de la situation du pays, le CIRAC a formulé un certain nombre de propositions. Il a cité, entre autres, le départ de toutes les bases militaires étrangères dans les meilleurs délais possibles ; de continuer le renforcement des capacités d’intervention de notre armée et de raffermir notre alliance avec le Mali et le Burkina. Le CIRAC a saisi d’ailleurs cette opportunité pour saluer la dénonciation des accords d’Alger par le Mali et déplorer la réaction de l’Algérie qui semble s’éloigner de plus en plus des idéaux des luttes africaines pour l’indépendance pour se rapprocher des positions et postures de la France.
Le CIRAC demande de garder toujours élevé le niveau d’alerte pour contrer la menace belliqueuse de la CEDEAO qui obéit à des objectifs étrangers et dont le dessein inavoué est l’effondrement et la ruine du Niger. Il demande à la COLDEFF de commencer à faire connaitre les résultats de ses investigations, guidée par le besoin de rendre justice au peuple afin que cela serve de pédagogie sociale et de rédemption. « Depuis la prestation de serment de ses membres le 16 novembre 2023, elle n’a pas communiqué, ne serait-ce que pour faire connaitre la planification de ses activités », souligne la déclaration. Aussi, le CIRAC invite le FSSP à faire respecter les règles de transparence stricte et d’efficacité de la dépense ; d’éviter de faire émarger les salaires et avantages du personnel du FSSP sur les contributions des citoyens au fonds, mais peut-être sur le budget de l’État et de rendre public le manuel de procédure du FSSP pour que les citoyens comprennent les modalités de gestion du fonds et encourager ainsi plus de contributions. « Il faut intensifier la récupération des biens spoliés au peuple pour renflouer les caisses du FSSP. Le CIRAC exige également un audit des ressources minières (notamment l’or, le pétrole et l’uranium) dont les résultats seront portés à la connaissance du peuple et d’effectuer un audit de l’état civil et assurer la mise à la disposition des citoyens de carte d’identité biométrique », note la déclaration.