
Lors du lancement des examens du SSCE à Diffa
Le Secrétaire général de la région de Diffa, M. Mahamadou Attahirou Maidouka, a procédé, ce mardi 24 juin 2025, au lancement officiel des examens du Secondary School Certificate Examination (SSCE) destinés à la 10è et dernière promotion des élèves, enfants des réfugiés nigérians vivant dans la région de Diffa.
La cérémonie s’est déroulée en présence des autorités académiques régionales, des représentants des partenaires techniques et financiers, notamment du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), ainsi que des responsables éducatifs en charge du programme d’accompagnement scolaire des jeunes réfugiés.
Au total, 151 élèves réfugiés nigérians, dont 51 filles, affrontent cette année cet examen, équivalent du baccalauréat dans le système éducatif nigérian.
Dans son intervention à cette occasion, le Secrétaire général de la région de Diffa a salué l’engagement, la persévérance et le courage de ces jeunes réfugiés. Il a transmis les encouragements des plus hautes autorités du pays, réaffirmant l’hospitalité et la solidarité du Niger envers les populations déplacées.
« Je suis venu dans ce centre ce matin, au nom du Gouverneur de la région de Diffa, pour encourager les élèves réfugiés du Nigeria qui sont en examen de fin d’année pour l’obtention d’un diplôme équivalent à notre BAC », a déclaré M. Attahirou Maidouka.
Ces jeunes, a-t-il poursuivi, « sont l’espoir de nos pays, des jeunes africains à qui nous avons prodigué des sages conseils afin qu’ils approfondissent leurs connaissances. L’Afrique en a besoin, nos nations en ont besoin ».
Rappelons que depuis l’arrivée des réfugiés fuyant les violences de Boko Haram dans le nord-est du Nigéria, le Gouvernement nigérien, en partenariat avec le HCR et d’autres partenaires humanitaires et éducatifs, a mis en place plusieurs dispositifs pour garantir l’accès à l’éducation aux enfants réfugiés, malgré leur situation de déplacement.
Ces efforts, souligne-t-on, ont permis à de nombreux jeunes d’intégrer le système éducatif nigérian depuis leur pays d’accueil, avec la reconnaissance officielle de leurs diplômes. Plusieurs anciens lauréats des promotions précédentes poursuivent aujourd’hui leurs études universitaires dans des institutions publiques nigériennes, telles que l’Université André Salifou de Zinder, l’Université Maryam Abatcha de Maradi, ou encore l’Université de Diffa.
Par ailleurs, apprend-t-on, des stages de perfectionnement et d’insertion professionnelle sont régulièrement facilités par les autorités locales et les ONG opérant dans la région, permettant à ces jeunes diplômés réfugiés de renforcer leurs compétences et de favoriser leur intégration dans la société nigérienne.
Ce soutien multiforme à l’éducation des enfants réfugiés, souligne-t-on, reflète l’engagement du Niger à offrir un avenir meilleur à tous les enfants sur son sol, quelle que soit leur origine, dans le respect de ses obligations internationales en matière de protection des réfugiés.
ANP