Les travaux de la session de la chambre criminelle du Tribunal de grande instance de Diffa pour l’année 2024 ont débuté le lundi 22 avril 2024, sous la présidence de M. Maiga Mahamadou Sani, président dudit tribunal en présence du Gouverneur de la région, le Général de Brigade Ibrahim Bagadoma, du préfet de Diffa, de l’Administrateur Délégué de la commune urbaine, du chef de canton de la Koumadougou et de plusieurs invités.
Après la vérification de la présence effective des Jurés Titulaires et Suppléants, la prestation de serment des jurés et les réquisitions d’ouverture du Ministère Public, le président des assises, Maiga Mahamadou Sani a pris la parole pour rappeler que cette première session de la Chambre Criminelle (héritière des anciennes cours d’Assises) se tiennent en cette période décisive de l’histoire de notre pays où l’institution judiciaire est placée au cœur des débats de société. Aussi, a-t-il poursuivi, « c’est pour ne pas déroger à cette tradition séculaire qui commande qu’un sujet soit retenu à l’occasion de l’audience inaugurale des Assises Criminelles que nous avons choisi un thème de réflexion : Rôle des acteurs de la chaine pénale dans la bonne administration de la Justice et de la moralisation de la société ».
Le président du Tribunal de Grande Instance de Diffa a souligné que les acteurs de la justice criminelle sont comme les maillons d’une même chaine et aux dires de JERZY LEC « le maillon le plus faible est aussi le plus fort. C’est lui qui brise le lien ». M. Maiga Mahamadou Sani de noter que, quotidiennement, des questions sont soulevées relativement aux missions des Officiers de Police Judiciaire dans la conduite de leurs enquêtes préliminaires, aux statuts et rôles des Magistrats du Parquet dans la direction des enquêtes et la poursuite des infractions, des Magistrats du Siège dans les sentences et verdicts qu’ils prononcent, des experts et autres officiers ministériels dans leurs rapports et dans la tenue de leurs offices.
En résumé, a dit le président des Assises, il y a lieu, dans le respect strict des lois et règlements de la République et sans tomber dans le laxisme et les légèretés qui choquent toute opinion, pour tout dire, une justice adaptée à notre contexte national, à l’évolution de notre société et à la politique pénale privilégiée par l’Etat.
Notons que la Chambre Criminelle de Diffa examinera pendant deux semaines 16 dossiers notamment : 7 cas de coups mortels ; 4 cas de viol ; 2 cas de meurtres ; 1 cas de complicité d’assassinat ; 1 cas de tentative d’assassinat et 1 cas de vol criminel.
Mato Adamou, ONEP Diffa