Le Médiateur de la République Me Ali Sirfi Maïga a présidé, hier mercredi à Dosso, la rencontre de plaidoyer sur les enjeux de l’actualisation des cadres juridiques protégeant les femmes et les filles des violences dans le cadre de la mise en œuvre du programme Spotlight. La cérémonie s’est déroulée en présence des députés nationaux, du Secrétaire général du gouvernorat de Dosso, , du président du Conseil régional de Dosso, des autorités administratives et coutumières et de nombreux invités de marque.
Cette rencontre de plaidoyer de deux jours regroupe les élus locaux, les chefs traditionnels, les leaders religieux, les représentants des organisations de la société civile et les cadres techniques. Elle vise à améliorer le cadre légal et réglementaire et son application effective avec les conventions internationales ratifiées en matière de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles.
Dans le discours qu’il a prononcé à l’ouverture des travaux, le Médiateur de la République Me Ali Sirfi Maïga a souligné que dans nos sociétés, des considérations et des pratiques retardataires empêchent à la femme le plein épanouissement de sa personnalité. Cette situation, a-t-il dit, concerne automatiquement la jeune fille dont les statistiques en ce qui concerne sa scolarité, son devenir inquiètent encore et ce, malgré les efforts des pouvoirs publics et des partenaires techniques et financiers.
«Si nous continuons à ignorer ces rapports et ces constats, nous n’aurions pas accompli notre devoir de constituer une nation prospère et industrieuse attachée aux valeurs de civilisation qui fondent notre personnalité», a fait remarquer le Médiateur de la république. Au Niger, a indiqué Me Ali Sirfi Maïga, l’insuffisance de la protection des droits est surtout constatée pour le cas de la femme et de la jeune fille, qui très souvent est injustement soustraite du système éducatif avant même la fin du cycle primaire.
Il est alors temps martelé le Médiateur de la République, pour les pouvoirs publics à tous les niveaux d’agir dans le prolongement de cet engagement du Chef de l’Etat et en synergie avec les partenaires au développement de notre pays. L’action consiste d’abord à réviser les lois et règlements de la République pour introduire plus d’égalité, de justice et de garantie en consolidant ainsi pour l’avenir les droits de la femme et de la jeune fille. Il faut aussi créer les conditions d’un changement de mentalité à tous les niveaux. Le Médiateur de la République a espéré qu’avec ces discussions et échanges, l’on parviendra à consolider dans le sens de l’effectivité les droits de la femme et de la jeune fille.
Auparavant, la représentante du PNUD Mme Fati Alou a parlé de l’appui de son institution au Médiateur de la République.
Pour sa part, le Secrétaire général du gouvernorat de Dosso M. Assoumana amadou s’est longuement appesanti sur la situation de la femme et de la fille dans la région de Dosso.
Mahamane Amadou ANP-ONEP/Dosso