Le lundi 16 septembre dernier, les élèves des Lycées ont repris le chemin de l’école sur une note particulière d’espoir de regain de crédibilité et de sérénité. En effet, après les décennies perdues ayant profondément enfoncé l’école nigérienne dans une marée de dysfonctionnements, l’institution doit remonter la pente jusqu’à retrouver ses belles lettres de noblesse. Lentement, mais sûrement !… Car, il est vrai, les conséquences de ces décennies difficiles, au cours desquelles l’école nigérienne a sombré dans toutes sortes de travers, continuent encore de plomber les efforts de relance du secteur. Elles ont pour noms la baisse de niveau des élèves, la faillite de certaines valeurs qui jadis faisaient toute la valeur de l’école nigérienne avec notamment le phénomène de la fraude aux examens et autres manigances qui rompent avec les règles de la saine compétition entre les élèves.
Aujourd’hui, avec les nouvelles mesures prises pour rétablir la chaine de crédibilité dans le système éducatif nigérien, tous les acteurs intervenant dans le domaine éducatif semblent avoir bien compris que l’école est trop sérieuse pour être un haut lieu de pratiques mercantilistes et de supercherie. Car, c’est le lieu où on doit apprendre le savoir et forger son destin de cadre compétent et imbibé des valeurs de loyauté et de probité qui font la grandeur de tout un peuple, de tout un pays ! Voilà pourquoi nous devons, tous ensemble, revenir aux fondamentaux de l’éducation en vue de créer les conditions d’un cadre scolaire plus sain, plus paisible et, surtout, plus compétitif.
Ainsi seulement, nous pouvons définitivement tourner le dos aux tergiversations et autres comportements ayant gravement entamé la crédibilité de notre système éducatif. Pour notre bonheur à tous, nous devons davantage sauvegarder et capitaliser les acquis accumulés ces dernières années sur la voie de la revalorisation de notre école. Il s’agit de persévérer dans la restauration d’un climat idoine pour le retour de la sérénité et de l’ardeur au travail. La finalité de tous ces efforts étant l’instauration d’un système éducatif propice à l’amorce d’une hausse du niveau des élèves, ces derniers doivent cesser de se pavaner dans la cour avec un air d’effronterie, les cheveux hirsutes, le pantalon surbaissé, et les écouteurs aux oreilles. Car, quand sonnera l’heure des examens, seul le travail payera.
Assane Soumana(onep)