
Le Niger vient de commémorer le samedi 03 août 2019, le 59ème anniversaire de la proclamation de l’indépendance de la République du Niger. Après plusieurs décennies de vie passée sous le régime colonial, le nouvel Etat accéda à la souveraineté internationale, comme d’ailleurs la plupart des anciennes colonies de l’Afrique Occidentale Française (AOF).
Sortie totalement exsangue de la seconde guerre mondiale, l’ancienne puissance colonisatrice n’avait plus les moyens à la fois militaires, économiques et politiques pour garder son ‘’empire colonial’’ intact. Ainsi, dès la fin de la seconde guerre mondiale, sans doute sous la poussée des idées progressistes de gauche, un peu partout dans le monde, des mouvements de libérations nationales commencèrent à voir le jour. L’un des plus emblématiques de ces mouvements fut sans doute, sur notre continent, la guerre d’Algérie dirigée par les patriotes du Front de Libération Nationale (FLN) de l’intrépide Ben Bella (Paix à son âme).
Quant à l’Afrique Subsaharienne,
elle connut un processus de décolonisation un peu plus soft, ce qui se révélera plus tard comme une sorte de piège pour les Etats nouvellement indépendants, dans la mesure où, le cordon ombilical restait intact avec l’ancienne puissance coloniale. Commençait alors le règne des réseaux foccardiens pour maintenir la Françafrique encore vivace. Cependant, dans cette époque trouble, l’honnêteté intellectuelle impose de reconnaitre que ce ne furent pas toutes les anciennes colonies françaises qui connurent le même destin. En effet, la Guinée de Sékou Touré fut un exemple à part, car dès 1958, elle avait choisi la voie de la rupture totale avec l’ancienne puissance coloniale en votant massivement non au référendum sur l’Union Française. Néanmoins, malgré ce contexte historique défavorable, les pères fondateurs des indépendances africaines affichèrent très tôt leur détermination à conduire leur peuple vers la liberté totale et l’émancipation politique.
Au Niger, les premières autorités post-indépendances, après avoir jeté les bases d’un Etat naissant où tout semblait prioritaire, s’attelèrent à la construction et à la consolidation de l’unité nationale dans un pays deux fois plus vaste que la France avec une mosaïque de cultures différentes, mais cimentée par l’appartenance à une même communauté de destin que représente l’Islam. Malheureusement pour le régime du PPN RDA, celui-ci fut balayé par un coup d’Etat militaire un soir de 15 avril 1974 perpétré par le Conseil Militaire Suprême (CMS) dirigé par le Lieutenant-colonel Seyni Kountché (Paix à son âme).
Sous la férule de cet austère Officier des Forces Armées Nationales, progressivement, lentement mais sûrement, la date symbolique du 03 août perdit de son lustre d’antan pour devenir une journée dédiée à des actions de plantation d’arbres. Décidément, Kountché était un écolo avant l’heure ! On est aujourd’hui là, mais disons-le tout net, planter des arbres ne saurait constituer un mal en soi ; bien au contraire, c’est une action utile dans un pays en proie à l’avancée du phénomène de la désertification. Tel est aujourd’hui l’héritage écologique des années Kountché que la postérité s’active à maintenir vivant.
A cette occasion solennelle, le Président de la République, Issoufou Mahamadou, s’est adressé à la Nation pendant une demi-heure. Au cours de cette adresse à la Nation, le Chef de l’Etat s’est longuement appesanti sur les enjeux contemporains auxquels se trouvent confronté notre pays, notamment le défi sécuritaire, environnemental, économique et social. C’était pour lui l’occasion de passer en revue le chemin parcouru par le Niger sous son magistère.
En plaçant son règne sous le sceau de la renaissance du Niger, le Président Issoufou aura indubitablement marqué de son empreinte indélébile l’histoire contemporaine du Niger. En effet, sous sa conduite éclairée le Niger aura connu une véritable renaissance dans tous les domaines : infrastructures ultra-modernes, sécurité renforcée dans tout le pays, amélioration du climat des affaires, aides consistantes au monde rural, accroissement du taux de scolarisation et de la couverture sanitaire.
Au plan international, le Niger a pu organiser avec brio le Sommet de l’Union Africaine (UA 2019) au mois de juillet passé, où plus d’une trentaine de Chefs d’Etat et de gouvernement avait effectué le déplacement sur Niamey. Historiquement, Niamey est devenu la terre de naissance de la Zone de Libre Echange du Continent Africain Africaine (ZLECAf).
Auparavant, le Président Issoufou avait été plébiscité pour diriger pendant une année la zone CEDEAO. A tout cela vient s’ajouter un poste de membre non-permanent au Conseil de Sécurité des Nations Unies. Tout cela démontre, si besoin en est, la crédibilité internationale renouvelée au Niger et à ses dirigeants. Ainsi, disposant d’infrastructures d’accueil digne de ce nom, Niamey la capitale peut désormais postuler à l’organisation de tout évènement d’envergure internationale.
Quelle avancée ! Le slogan des populations nigériennes fredonné à l’occasion des passages du Président de la République à l’intérieur du pays, « Kayi, mun gani, mun godé » (Vous avez promis, vous l’avez fait, nous en sommes témoins, et nous vous en remercions !) est une réalité tangible qui crève les yeux !
Aussi, l’ensemble de la Rédaction de l’ONEP se joint à moi pour vous souhaiter, à vous-même Monsieur le Président, et à l’ensemble de nos compatriotes, un joyeux anniversaire de la fête de l’indépendance. Que Dieu bénisse le Niger et son peuple !
Par Zakari Alzouma Coulibaly