Alou Moustapha
A l’occasion de la rentrée 2025-2026 des Cours et Tribunaux du Niger, le Président de la République, Chef de l’État, Président du Conseil Supérieur de la Magistrature, s’est adressé au Corps judiciaire, sacrifiant ainsi à une tradition bien établie.
Cette année, et le Président du Conseil Supérieur de la Magistrature l’a dit, face aux attentes du peuple et de la nouvelle orientation sociopolitique et culturelle, en d’autres termes la Refondation, le thème retenu pour la rentrée des Cours et Tribunaux du Niger appelle le corps judiciaire et, au-delà, l’ensemble des filles et fils de la nation, à une réflexion approfondie et sans complaisance sur la place et le rôle de la justice dans notre société.
Au demeurant, le thème « la Justice : défis et perspectives dans le contexte de la Refondation », tout en obligeant les professionnels du secteur à construire de nouvelles approches, édifier un nouveau paradigme, leur offre, sans aucun doute, la possibilité historique d’envisager de meilleures perspectives voire une occasion de rompre avec les attitudes et comportements constatés, relevés et vécus, qui froissent les relations entre la justice et le justiciable.
« Je vous invite donc à saisir cette opportunité de la Refondation pour réformer notre justice en profondeur, lui donner une nouvelle vie, en phase avec les aspirations du peuple au nom duquel elle est rendue », dira le Général d’Armée Abdourahamane Tiani.
Pour ce faire, avec humilité et en dignes agents publics assermentés, les professionnels de la justice, doivent répondre à des questions ou tout au moins à des questionnements qui peuvent susciter la réflexion sur, entre autres, la confiance entre la justice et les citoyens, les réformes et les changements de culture nécessaires à la prise en charge du nouveau paradigme qui a pour finalité de donner à la justice toutes ses lettres de noblesse, les responsabilités nouvelles pour la justice, la défense des intérêts nationaux et de la souveraineté.
Du reste, la rentrée 2025-2026 des Cours et Tribunaux du Niger a été une occasion saisie par le Président de la République, Chef de l’État, Président du Conseil Supérieur de la Magistrature, le Général d’Armée Abdourahamane Tiani, pour livrer, ou du moins partager avec les acteurs de la justice, ce qu’il pense de la justice, selon son intime conviction.
A ce sujet, le Premier Magistrat est convaincu que la justice est, d’une part, une question d’Homme et une question d’homme dans ses rapports avec la vérité, le droit et la société, d’autre part.
Selon l’intime conviction du Président de la République, Chef de l’État, Président du Conseil Supérieur de la Magistrature, chaque décision rendue par la justice à titre individuel ou collectif doit refléter les réponses claires et précises aux questionnements sur la justice et la société, la justice et la vérité, la justice et le droit, dont l’Homme est l’élément névralgique.
C’est pourquoi, en partageant avec les acteurs de la justice sa vision, au surplus les résultats de ses réflexions sur la justice selon son intime conviction, le Chef de l’Etat a tenu a être clair et précis, voire péremptoire : « la Justice sera d’abord et surtout telle que vous voulez qu’elle soit : dénoncée et décriée ou respectée et saluée ».
In fine, à travers ses propos patents, le Général d’Armée Abdourahamane Tiani envoie une invite manifeste aux praticiens du droit pour qu’ils se ressaisissent, dans un sursaut patriotique, guidés par la volonté de répondre aux aspirations de la société, pour refonder la Justice, la mettre au service de la vérité et de l’intérêt général.
Moustapha Alou (ONEP)
