A la suite du double scrutin organisé au Niger le dimanche 27 décembre dernier, les missions d’observation électorale qui ont suivi le processus continuent de rendre public leurs déclarations préliminaires. Hier après-midi, c’est au tour de la mission d’observation de l’ONG Afrique Esperance de se féliciter de la bonne conduite du processus, malgré des insuffisances observées. La mission d’observation souligne la grande mobilisation des Nigériens pour accomplir leur droit et appelle à mettre en cohérence les textes constitutionnels et électoraux pour améliorer la participation des femmes aux instances de décision politique.
Le rapport de la mission d’observation électoral d’Afrique Esperance, lu par M. Oyéoussi Charles Balogoun, chef de la mission, présente les constats préliminaires au terme de l’observation des opérations de vote et de dépouillement des voix. «La démarche méthodologique de notre mission est conforme à celle recommandée par la plupart des missions internationales en matière de gouvernance électorale pour une meilleure contribution à la réussite du processus», explique le communiqué qui note par ailleurs l’ouverture à l‘heure des bureaux de vote visités. Elle précise aussi que les postes de vote visités par la mission ont fait usage de mécanismes de transparence prévus par la législation électorale en vigueur et que «le président du poste a annoncé les résultats à l’assistance et les procès-verbaux ont été signés par les délégués des candidats qui ont reçus chacun une copie».
Au regard des observations qu’elle a effectuées, la Mission d’Afrique Esperance affirme que le déroulement du scrutin s’est globalement passé dans des conditions de transparence, malgré le constat de dysfonctionnements dans l’organisation et que les défaillances relevées n’ont pas entaché la fiabilité du scrutin. «En somme, la mission déclare que ce scrutin est crédible, transparent et libre. Il a respecté les principes internationaux en matière d’organisation électorale», peut-on lire.
Les observateurs d’Afrique Esperance recommandent au Gouvernement de veiller à la sécurisation du processus électoral en déployant des agents de sécurité en nombre plus important et de prendre des mesures en vue d’accroître la participation et l’implication des femmes dans le processus électoral et dans les postes de prise de décision. Ils demandent à la CENI de renforcer les capacités du personnel électoral en vue d’améliorer les prochaines échéances et de prendre les mesures qui permettent l’identification des agents des postes de vote pour une bonne fluidité des opérations. Les observateurs recommandent aussi aux candidats et aux partis politiques «de respecter les résultats des urnes, de privilégier le recours aux moyens légaux en cas de contentieux et d’instaurer un cadre de dialogue et de concertation pour une résolution Consensuelle des différends».
Dans sa déclaration, l’ONG Afrique Esperance a indiqué que sa mission continue de suivre l’évolution du processus électoral en attendant la proclamation des résultats provisoires par la CENI, le dépôt des recours au contentieux électoral, leur examen et la proclamation des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle pour valider ou non les résultats proclamés par la CENI. «Nous tiendrons compte de la gestion du contentieux après les résultats définitifs dans notre rapport final», souligne la déclaration préliminaire.
Souleymane Yahaya(onep)