La maladie à coronavirus ou Covid-19 est une maladie infectieuse due au virus SARS-COV-2. Elle a été identifiée pour la 1ère fois à Wuhan en Chine. Le covid-19 se transmet par contact direct avec les goulettes respiratoires produites par une personne infectée et au contact de surfaces contaminées par le virus. De par l’impact de cette maladie dans tous les secteurs du monde entier, elle suscite de nombreuses rumeurs et intox tendant à décourager l’opinion publique de se faire vacciner.
Depuis l’avènement du coronavirus au Niger en Mars 2020, le gouvernement nigérien s’est engagé dans la lutte contre cette maladie à travers l’adoption de plusieurs mesures notamment les gestes barrières tels que le lavage fréquent des mains, le port de bavettes, la distanciation physique afin de briser la chaine de contamination. Cette pandémie a sérieusement bouleversé le monde entier en mettant à genoux l’économie mondiale. Fort heureusement, les efforts en matière de recherche scientifique au plan mondial ont porté leur fruit. Il y a désormais plusieurs vaccins qui permettent de lutter efficacement contre cette maladie qui était au départ sans vaccin avec des ravages incommensurables. Ainsi, l’Organisation Mondiale de la Santé, de concert avec les États du monde est à pied d’œuvre pour rendre le vaccin accessible à tous. Il est conseillé de se faire vacciner pour être à l’abri des aléas de la pandémie. Selon le site de l’Unicef au Niger, plus de 348.894 personnes ont été vaccinées dans le pays depuis Mars 2021.
Nonobstant les efforts des États du monde qui investissent des ressources considérables pour éradiquer la pandémie, force est de constater que des éléments contraignants à la vaccination de masse ont été relevés. Ces éléments sont entre autres la désinformation et les rumeurs, les unes plus folles que les autres. Ces désinformateurs tiennent des propos contradictoires à la réalité liés au vaccin. En outre, toutes les informations véhiculées par des personnes pessimistes visent à décourager les populations, cela sans aucun élément fondé sur des bases scientifiques. Ce sont très souvent des procédés dilatoires venant de lobbys opposés au vaccin. Il y a lieu de souligner que les rumeurs qui se propagent ici et là, sont aussi à l’origine de la réticence de certaines personnes qui refusent encore de se faire vacciner. Or, tous les vaccins sur les marchés sont homologués par l’OMS.
Pour Hamani Moussa, comptable de son état et habitant au quartier Harobanda, la qualité du vaccin est douteuse. Il refuse donc catégoriquement de se faire vacciner.
Selon les services d’immunisation de la région de Niamey, toutes ces rumeurs ne sont que des intox. Mme Yahaya Hajia Hawaou, en service à la direction des immunisations à la division vaccination de la région de Niamey, précise que le Niger utilise trois types des vaccins dans sa lutte implacable contre la pandémie du Covid-19 à savoir : Sinopharm, Astra Zeneca, et Johnson and Johnson. Selon elle, toutes les rumeurs circulant sur les réseaux sociaux n’ont aucun fondement scientifique.
«Concernant la rumeur selon laquelle le vaccin tue à petit feu, je peux vous affirmer que tous les vaccins ont eu l’autorisation d’utilisation d’urgence de l’Organisation Mondiale de la Santé en attendant leur validation définitive. Et si ces vaccins étaient nuisibles, l’OMS n’aurait pas accepté leur utilisation dans le monde», a-t-elle expliqué. Mme Yahaya Hajia Hawaou a par ailleurs souligné que c’est l’utilisation de ces vaccins qui a permis de réduire l’impact de cette pandémie à travers le monde.
En effet, d’après elle, la baisse du nombre de personnes contaminées et celui des décès liés à cette maladie, est à l’actif des vaccins.
«Je ne pense pas que si ce vaccin était dangereux ou nocif, les membres du gouvernement, les autorités coutumières, etc… qui étaient les premiers à le recevoir l’auraient accepté», a-t-elle estimé. Le vaccin est un moyen de se protéger contre la pandémie. C’est pourquoi, il est important que les populations continuent à respecter les mesures de protection édictées par les autorités et à se faire vacciner.
Selon une autre personne qui a requis l’anonymat, le vaccin ne pourrait pas être un moyen pour réduire la population africaine comme le pensent certains individus. «Nous consommons beaucoup de produits conservés venant de l’occident. Si le but de celui-ci était de réduire la population africaine, il aurait pu le faire à travers ces produits que nous mangeons», a-t-elle conclu.
NDLR : Cette vérification des faits ou fact-checking a été réalisée par Rachida Abdou Ibrahim avec le soutien de l’Association des Professionnelles (APAC-Niger) et l’Organisation Néerlandaise Free Press Unlimited dans le cadre du projet Riposte au COVID-19 en Afrique : Ensemble pour une information fiable financée par l’Union Européenne.
Rachida Abdou Ibrahim(onep)