Dans le cadre de leur collaboration avec le Médiateur de la République du Niger, le Comité International de la Croix Rouge (CICR), a organisé hier matin à Niamey, une formation de deux jours, au profit des cadres du Médiateur de la République du Niger. L’objectif de cette formation, est de renforcer les capacités des participants en matière du droit international humanitaire, et aussi à les familiariser avec l’action humanitaire du CICR et du mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. C’est le Médiateur de la République du Niger, Me Ali Sirfi Maiga, qui a présidé la cérémonie d’ouverture de la formation.
Lors des travaux, le Médiateur de la République du Niger, Me Ali Sirfi Maiga, a souligné que les conflits armés constituent, dans le monde contemporain, une partie importante de l’histoire de l’humanité engendrant des conséquences désastreuses pour les survivants et le reste du monde. Le Médiateur de la République du Niger a affirmé que le renforcement du corpus juridique encadrant le déroulement des conflits armés par les quatre conventions de Genève de 1949 ainsi que leurs protocoles additionnels de 1977 et de 2005, a sans conteste permis d’humaniser la façon de faire la guerre. En effet, ces traités selon lui, offrent une protection aux personnes qui ne participent plus aux combats, évitant ainsi des carnages au sein des populations civiles, des militaires blessés ou des prisonniers de guerre.
Me Ali Sirfi Maiga a soutenu que la contribution du CICR à la mise en œuvre et au respect du DIH et des droits de l’homme dans les situations conflictuelles est reconnue et saluée par l’ensemble de la communauté internationale. Il en est de même pour les efforts accomplis par l’organisation pour s’adapter aux nouveaux types de conflits contemporains, particulièrement au Niger qui fait face actuellement à des problèmes d’insécurité de grande ampleur dans toutes ses régions.
Pour Me Ali Sirfi Maiga outre les défis posés à la paix et à la sécurité dans le pays, la crise sécuritaire occasionne également entre les communautés vivant dans les zones frontalières des tensions aboutissant souvent à des conflits. Il s’agit notamment d’une tendance inquiétante vers l’aggravation des conflits locaux et les attaques de groupes armés non étatiques qui prennent une dimension toute spécifique en termes de létalité et de massacres des populations au Niger, en particulier, dans le Sahel en général.
Pour sa part, le chef de délégation du CICR au Niger, M. François Moreillon, a rappelé qu’en tant qu’organisation humanitaire, le CICR a pour mission de protéger la vie et la dignité des victimes de conflits armés et d’autres situations de violence, et de leur porter assistance. « Nous visons ainsi les différentes catégories de victimes, telles que les populations civiles touchées par la violence, les personnes privées de liberté, les personnes déplacées et les migrants, ou encore les personnes disparues et leurs familles ». Il a, à cet effet fait savoir que le CICR s’efforce également de réduire la souffrance liée aux situations de violence par des activités de prévention. A ce titre, a-t-il ajouté, le CICR est chargé de promouvoir le respect du DIH et son intégration dans les législations nationales.
M. François Moreillon a relevé que le Niger est également lié
à d’autres traités importants connexes au DIH tels que la convention de Kampala de 2009 sur la protection et l’assistance aux personnes déplacées en Afrique ou la convention de 2007 sur les disparitions forcées. Il a enfin conclu que le Niger contribue à la promotion du DIH à l’échelle internationale dans le cadre de différents forums internationaux.
Farida Ibrahim Assoumane(onep)