
Une vue de la table de séance à l’ouverture de la formation
Sous le haut patronage du directeur général de la Police nationale, la division de protection des mineurs et des femmes de la direction de la sécurité publique (DPMF/DSP), en collaboration avec le centre de Genève pour la gouvernance du secteur de la sécurité (DCAF), a organisé hier mardi 20 juin 2023 à Niamey, un atelier de formation des services de police judiciaire et administrative (SPJA) et des officiers de police judiciaire sur le thème ‘’Amélioration des procédures de gestion des violences basées sur le genre’’. Cette activité vise à faciliter la collaboration et la prise en charge des cas de violence basée sur le genre dans les services respectifs. C’était en présence des partenaires nationaux et internationaux, des experts et de plusieurs invités.
A l’ouverture de cet atelier, le directeur adjoint de la sécurité publique M. Moutari Mamadou Doumbia a rappelé qu’au Niger, l’étude sur l’ampleur et les déterminants des violences basées sur le genre réalisée en 2015, avec l’appui de l’UNFPA, indique que le taux de prévalence des violences basées sur le genre est de 28,4%. Dans le but d’apporter une réponse à cette situation, la répression de ces crimes et la réparation due aux survivantes restent un défi majeur. «En effet, il est nécessaire de rendre justice aux survivantes en leur assurant une prise en charge judiciaire de qualité par les services de police en tenant compte de leur spécificité» a-t-il expliqué.
Selon M. Moutari Mamadou Doumbia, la formation sur les violences basées sur le genre est une nécessité pour les fonctionnaires de police qui sont exposés au risque de porter atteinte non seulement aux droits des femmes dans l’exercice ou à l’occasion de leurs fonctions, mais aussi et surtout de protéger les droits des femmes victimes de certaines violations.

Pour sa part, la cheffe de division de protection des mineurs et des femmes (DPMF), Mme Zouéra Hassane Haousseyzé a souligné que cette formation fait suite à une doléance qui a été émise par les différents chefs de brigade de protection des mineurs et des femmes. «Nous avons remarqué parfois le message ne passe pas très bien, donc, il était question de former les responsables hiérarchiques desdites brigades pour qu’ils puissent gérer les différents cas dans la sérénité et la compréhension» a-t-elle notifiée.
Le représentant du centre de Genève pour la gouvernance du secteur de la sécurité (DCAF), M. Mahamadou Mounkaila a témoigné l’engagement de leur structure à soutenir les efforts de stabilisation, en contribuant davantage à la promotion et à la protection des droits humains et à la lutte contre les violences basées sur le genre. Le DCAF reconnait les efforts de la Police nationale du Niger dans la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) et surtout le rôle de première ligne que joue la division de la protection des mineurs et des femmes de la direction de la sécurité publique, qui reçoit la majorité des plaintes. «Nous sommes fiers d’apporter notre soutien à travers le renforcement des capacités des responsables des services de police judiciaire et administrative (SPJA) et officiers de police judiciaire (OPJ) afin de mieux répondre aux besoins de la population, au niveau des commissariats tant à Niamey qu’à l’intérieur du pays» a déclaré M. Mahamadou Mounkaila.
Salima Hamadou Mounkaila (ONEP)