La présidente du Conseil National de Régulation des Communications Electroniques et de la Poste (CNRCEP), Mme Bety Aichatou Habibou Oumani, a animé hier en fin d’après-midi au siège de l’ARCP, un point de presse sur l’augmentation soudaine des prix de communications par les opérateurs de téléphonie fixe et mobile au Niger. L’organe de régulation dénonce par la voix de la présidente du conseil, les tarifs appliqués depuis le 15 janvier 2023 par les opérateurs et annonce la révision prochaine des tarifs dans les meilleurs délais, tel que promis par les opérateurs.
Au cours de son point de presse, Mme Bety Aichatou Habibou Oumani a rappelé les faits qui ont précédé l’augmentation des tarifs de communication par les opérateurs de téléphonie au Niger et son caractère, selon elle, ‘’non fondé’’. Elle est également revenue sur la réunion tenue dans la matinée qui a regroupé les opérateurs de téléphonie fixe et mobile autour de l’Autorité de régulation des télécommunications et de la poste du Niger (ARCEP) afin de clarifier les incompréhensions nées des différentes interprétations de la décision de cette autorité de régulation.
La présidente du CNRCEP a expliqué que l’adoption de la décision N°015/ARCEP/CNRCEP/DG/22 du 31 août 2022 qui fixe les conditions et modalités applicables aux offres de détail des opérateurs de téléphonie est motivée par les constats observés par l’ARCEP lors de la surveillance du marché des communications électroniques qu’elle a organisée en 2021. La fixation des tarifs planchers, a-t-elle indiqué, vise «à éviter la pratique du dumping observée chez certains opérateurs et à éloigner le risque de banqueroute qui guette le secteur dont plus de la moitié des opérateurs présentent des résultats négatifs selon les états financiers certifiés par des commissaires aux comptes agréés».
Mme Bety Aichatou Habibou Oumani a estimé que toute augmentation constatée chez un opérateur est de son propre fait et se fonde sur l’article 35 de la loi n°2018-45 du 12 juillet 2018 qui lui accorde cette liberté de fixation des tarifs de détail. La variation des tarifs proposés depuis peu, qui vont du simple au double, voire au triple, selon les opérateurs, prouve à besoin, selon elle, que l’augmentation tarifaire constatée à travers les nouvelles offres n’est pas le fait de la décision incriminée, mais bien de la volonté unilatérale des opérateurs. La présidente du CNRCEP se félicite donc de la promesse des opérateurs de téléphonie fixe et mobile «de revoir leurs tarifs à la baisse dans les meilleurs délais».
Souleymane Yahaya(onep)