M. Rachid Hamidou Makaou est un jeune nigérien de 31 ans. Agronome de formation, il est également promoteur de l’entreprise dénommée « le Cérémonial » à Dosso. Cette structure est spécialisée dans la pâtisserie, la restauration et le commerce général. Depuis son jeune âge, M. Rachid Makaou était un passionné de la cuisine et de la pâtisserie, pour avoir longuement observé sa mère. « Je tiens le côté cuisine de ma mère qui est un cordon bleu », a-t-il dit.
Après avoir obtenu sa licence en agronomie et pour joindre les deux bouts, le jeune homme a eu l’idée de combiner son expérience en transformation agroalimentaire, fruit de ses études, avec sa passion pour la cuisine et la pâtisserie. « Pour cela, j’ai suivi plusieurs formations et de là l’entreprise «le Cérémonial» a vu le jour en 2022 », a-t-il expliqué.
Le Cérémonial offre des formations en transformation agroalimentaire aux jeunes et des femmes, tantôt gratuites, tantôt payantes. Son entreprise est sollicitée aussi pour la préparation des gâteaux d’anniversaire, des jus naturels et pour la restauration lors des cérémonies de mariage ou de baptême. L’objectif de M. Rachid Makaou est d’ouvrir un centre de formation en pâtisserie, en cuisine et en transformation agroalimentaire pour aider les autres jeunes qui aimeraient se lancer dans ce secteur.
Comme on dit que le début de toute initiative est difficile, Rachid Hamidou Makaou s’est heurté à un lot de défis dont, entre autres, le problème de l’accessibilité à certains produits de base, la concurrence déloyale et la rareté de la clientèle. Cela lui a valu la perte de son local pour non-paiement de loyer.
Pour faire face à ces défis, Rachid a délocalisé son entreprise dans sa propre maison sise au quartier château 2 de Dosso. Ce fut une décision plutôt fructueuse, car cela a considérablement réduit le coût de certaines charges.
Du rêve, des idées entrepreneuriales, les jeunes Nigériens en ont plein et les rares qui osent franchir l’étape des idées pour se lancer se heurtent hélas aux réalités du monde de l’entrepreneuriat et, par faute d’accompagnement et de soutien adéquats, la majorité de ces projets finissent par ne plus prospérer.
Hamissou Yahaya (ONEP)