
Dans le calendrier grégorien, le réveillon du Nouvel An (également connu sous le nom de jour de l’An ou de Saint Sylvestre dans de nombreux pays), le dernier jour de l’année, est le 31 décembre. Dans de nombreux pays, le réveillon du Nouvel An est célébré lors de rassemblements sociaux en soirée, où de nombreuses personnes dansent, mangent, boivent et regardent ou allument des feux d’artifice. A l’instar des autres grandes villes du globe, la capitale Niamey accueille des festivités entrant dans le cadre du nouvel an. Comme celle du concert musical du palais du 29 juillet.
Bien avant la nuit du 31 décembre, les habitants de Niamey se préparent pour le réveillon. Le constat au niveau des boutiques de haute gamme en est une parfaite illustration. En effet, la jeunesse s’active pleinement pour accueillir la nouvelle année à travers les achats de tenue de sortie et les files d’attente au niveau des salons de coiffure pour hommes et femmes. La fête de fin d’année est une occasion pour les commerçants d’augmenter leurs chiffres d’affaire tout en faisant une réduction des prix. C’est également un moment pour offrir des cadeaux pour les meilleurs vœux de la nouvelle année.
A partir de 21h, le palais du 29 juillet commence à se remplir. L’effervescence monte. Les tenues de soirée défilent dans les couloirs, les encombre, on ne voit plus qu’elles : costumes ou basin pour les hommes, robes ou tuniques « noir et bronze » pour les femmes. Ils sont en couple Copain- copine, en famille et même avec les petits enfants. Chacun prend place. Le public est majoritairement composé de jeunes filles vêtues de noir, maquillées jusqu’aux yeux. Elles ont joué le jeu du déguisement, un point pour elle. On ne sent pas d’odeurs de cigarette ou de stupéfiants, on voit des adolescentes et des gens plus âgés, très âgés même. Ce qui prouve que la musique rassemble. Le maitre de cérémonie a annoncé le déroulement de la cérémonie en relevant le contexte sécuritaire du pays. Une façon d’annoncer que le concert est placé sous le signe de la paix.
Le public a eu droit à plusieurs prestations musicales des artistes locaux et étrangers. Chacun à travers sa prestation arrive à faire hurler la salle ; ce fut un moment de défoulement, d’enthousiasme, de joie et d’engouement. Les artistes locaux tout comme étrangers ont démontré leurs talents. En effet, il y’a eu de la chorégraphie du groupe Soukabé qui a été beaucoup applaudie par le public. La batterie est lancée. Les premières notes sonnent, tout va très vite, on reconnait le style : c’est celui de Ali Atchibili de Zinder. Il chante la chanson «la paix », une chanson qui a beaucoup épaté le public vu la situation actuelle de notre pays. Le spectacle continue avec la fameuse chanson de «Satarey» du groupe Yana. Dès l’entrée en scène du groupe, des cris se font entendre vu le caractère humoriste du morceau Satarey. La musique est très appréciée par les spectateurs. La troupe Akazama de Doutchi a également fait son entrée triomphale. Le groupe Tal National a aussi galvanisé le public. L’ambiance musicale finit par une prestation du comédien Djingri Lompo qui a beaucoup fait rire le public.
Au moment où il a sonné minuit, les prestations continuent dans la salle avec un public tout enjaillé ; ce qui marque la fin de l’année 2019 et c’est le début du nouvel an 2020. Ce fut le moment des jeux, des feux d’artifice spectaculaires, un cadre magnifique de détente et de joie pour ces jeunes qui lancent ces feux d’artifice qui illuminent le ciel.
Le concert est fini au palais du 29 juillet, et c’est le moment pour d’autres de continuer la célébration dans certains lieux de divertissement de la capitale jusqu’au petit matin. Certains à qui nous avons tendu notre magnétophone nous expliquent qu’après l’enthousiasme, c’est le moment pour eux de rentrer à la maison car la nouvelle année est le moment idéal de réfléchir sur les changements à apporter dans leurs vies pour le mieux. Cette tradition implique qu’une personne s’engage à changer une habitude ou un comportement indésirable ou à se fixer un objectif personnel. Pour certains, ces changements du nouvel an pourraient être d’arrêter de fumer, de manger des aliments plus sains, de faire plus d’exercice, de mieux s’organiser.
Issoufou A. Oumar