A l’instar des autres pays de la planète, le Niger a célébré le samedi 12 novembre 2022, la journée mondiale de lutte contre la pneumonie. Cette journée offre l’occasion aux dirigeants de tous les pays du monde de sensibiliser la population pour une prise de conscience sur la nécessité de penser à l’amélioration de la santé des enfants au niveau mondial. Dans le cadre de la célébration de cette journée, le thème retenu est «donner la vie à ceux qui se battent pour respirer».
Les objectifs assignés à cette journée sont entre autres, de sensibiliser les décideurs politiques, les médias, les partenaires et le grand public sur la pneumonie comme une des principales causes de décès des enfants de moins de 5 ans au Niger, sensibiliser la population notamment les parents des enfants sur la prévention, les causes, les signes, les symptômes et la prise en charge de la pneumonie, d’organiser l’offre de services de santé pour les enfants de zéro à 5 ans.
Dans le message qu’il a livré à cette occasion, le ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, Dr Idi Illiassou Mainassara a indiqué que chaque année, la pneumonie est responsable de millions de décès et de décès d’enfants qui sont évitables si les symptômes étaient pris en compte à temps et les traitements administrés rapidement. Elle constitue un problème important dans les communautés, un énorme fardeau pour les familles et le système de santé. En effet, devait relever le ministre de la Santé publique, ce fléau tue chaque année plus que le Sida, le paludisme et la rougeole réunis 1,8 millions d’enfants de moins de cinq ans soit un décès toutes les 39 secondes.
Au niveau mondial a-t-il ajouté, la pneumonie tue plus de huit cent milles (800.000) enfants de moins de cinq ans dont plus de 153.000 nouveau-nés chaque année. Face à cette situation, a-t-il dit, la communauté internationale s’est engagée à réduire le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans à 25 pour mille d’ici 2030. Dr Idi Illiassou Mainassara a, à cet effet souligné que des stratégies appropriées sont reprises dans le plan de développement sanitaire (PDS) qui vise à accélérer la réduction de la mortalité maternelle et néonatale et également améliorer la survie de l’enfant.
Au Niger, a précisé le ministre en charge de la Santé, la pneumonie est considérée comme la deuxième cause de mortalité infantile avec 12,62% des décès. Chez les nouveau-nés, la pneumonie est la deuxième cause de mortalité avec 17,4%, se présentant bien avant l’asphyxie 16,3% selon l’OMS. D’après le ministre Idi Illiassou Mainassara, les vaccins constituent un élément essentiel des stratégies de santé qui peuvent sauver la vie d’enfants atteints de la pneumonie en atténuant les aggravations. Pour sauver la vie des enfants, a-t-il insisté, il faut ajouter d’autres interventions comme l’allaitement maternel exclusif, la nutrition améliorée, la lutte contre la pollution de l’air intérieur et l’utilisation restreinte des antibiotiques.
Selon Dr Idi Illiassou Mainassara , il faut renforcer les interventions à haut impacts dont la prise en charge des cas à tous les niveaux, l’accélération de la mise à l’échelle de l’utilisation de l’oxymètre de pouls, l’accélération de la mise à l’échelle de la stratégie de prise en charge des infections bactériennes potentiellement sévères, la supplémentation en vitamine A, fer, iode et zinc, le déparasitage, le dépistage de la malnutrition, l’alimentation du complément adéquat, et la promotion de l’hygiène.
Le ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, a enfin rassuré que cette année, il est mis un focus sur la région de Maradi où, il est prévu des séances de sensibilisation de la population sur la pneumonie, des consultations pédiatriques dans huit (8) cases de santé, du 12 au 17 novembre 2022, et la distribution des pulls overs et des tee-shirts aux enfants.
Farida Ibrahim Assoumane(onep)