Le Secrétaire général du Ministère de la Justice, M. Etienne Ibrahim, a présidé hier matin, les travaux de la 1ère session du comité national de coordination de la chaine pénale au titre de l’année 2022. Au cours de ces assises, le comité aura à plancher sur l’état des lieux des activités de la chaine criminelle, en passant en revue la tenue des réunions des démembrements du comité, celle des audiences des chambres criminelles et les difficultés rencontrées au cours de l’année écoulée.
L’objectif majeur assigné à ce comité faut-il le rappeler, est d’assurer la concertation, la coopération et la coordination entre les services intervenant dans la répression des infractions pénales. Il est donc chargé de mener des réflexions sur les questions liées au traitement de la délinquance et de faire des propositions d’amélioration en vue d’une bonne distribution de la justice. C’est dans cette logique que le comité a élaboré un lot de recueils d’instruments juridiques d’entraide pénale et de coopération judiciaire en 3 tomes.
A l’ouverture des travaux, le Secrétaire général du Ministère de la Justice s’est d’abord appesanti sur l’édition du premier lot de recueils d’instruments juridiques d’entraide pénale et de coopération judiciaire qui, a-t-il, précisé a été entièrement financée par EUCAP-Sahel. D’après M. Etienne Ibrahim, ces recueils vont permettre d’outiller les praticiens, les universitaires et les justiciables pour répondre aux grands défis de diffusion de droit et de la primauté de la règle de droit.
Il a par la suite fait savoir que le Président de la République et le Chef du gouvernement ont fait le pari d’une justice accessible, humaine, diligente et égale pour tous. C’est pourquoi le Ministère s’attèle sans relâche à la réforme du cadre législatif et institutionnel en vue de l’adapter au contexte nigérien. «Le comité aura donc pour tâche de discuter de l’état de mise en œuvre de cette réforme, mais aussi de formuler des recommandations pour la perfectionner», a souligné le Secrétaire général du ministère de la justice.
M. Etienne Ibrahim a salué les résultats encourageants que le comité a enregistrés cette année. Ce résultats, estime-il, traduisent clairement la qualité du travail rendu possible par l’amélioration des mécanismes de coopération et de collaboration entre services et entre acteurs. Cela en dépit de la complexité de plus en plus grande des affaires criminelles.
La cheffe de mission EUCAP-Sahel a également intervenu pour souligner que EUCAP-Sahel a réalisé ce projet de conception d’un recueil d’instruments juridiques d’entraide pénale et de coopération judiciaire, en collaboration avec le Ministère de la Justice à travers l’office d’entraide pénale et de la coopération judiciaire. Ce recueil, a expliqué Mme Antje Pittelkau, comprend principalement des conventions et des accords de coopération en matière judiciaire et policière au niveau bilatéral, régional, multilatéral et international. En trois tomes d’environ 940 pages, a précisé la cheffe de mission, ce recueil répond aux exigences des engagements que la République du Niger a pris, dans le cadre de la coopération judiciaire avec ses partenaires.
Elle a en fin assuré que la mission EUCAP-Sahel va continuer à accompagner le Niger dans les importantes réformes qui seront engagées pour moderniser le système judiciaire et le rendre plus fiable, efficace, fluide et accessible aux justiciables. Aussi a annoncé Mme Antje Pittelkau, pour les deux prochaines années, un accent particulier va être mis sur la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée. Des projets concrets et porteurs vont être développés pour soutenir les pôles judiciaires et les services spécialisés de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée.
Cette première session du comité a été sanctionnée par la remise d’un échantillon des trois tomes du recueil au Secrétaire général du Ministère de la Justice par la cheffe de mission d’EUCAP-Sahel.
Rahila Tagou (onep)