Le ministre de la Santé publique, de la population et des affaires sociales, Dr Idi Illiassou Mainassara a présidé, hier matin à Niamey, le lancement officiel du projet «Kulawa». Financé à hauteur d’environ 29,5 milliards de FCFA par l’USAID Kulawa a pour objectif l’amélioration de l’accès et de l’utilisation des services de la santé maternelle et infantile, de la planification familiale et de la nutrition, dans les régions de Maradi, de Tillabéri et de Zinder. Il sera mis en œuvre par un consortium d’ONGs sous le leadership de Save The Children pour une durée de 5 ans. La cérémonie du lancement dudit projet s’est déroulée en présence de l’ambassadeur des Etats Unis au Niger, SE. Eric P. Whitaker et de la Directrice-pays de l’USAID.
«Kulawa» qui signifie en haussa «prendre soin de» poursuit comme objectifs: l’amélioration de la disponibilité et de l’accessibilité des services de qualité; le renforcement du système sanitaire afin d’améliorer la qualité des prestations de soins; le renforcement de l’intégration dans la prestation des services de santé et le renforcement des capacités des organisations locales dans le secteur sanitaire. Ce qui représente un appui conséquent aux services sanitaires des régions cibles à savoir Maradi, Tillabéri et Zinder. Kulawa va concerner les 17 districts sanitaires, les 258 CSI, ainsi que les 1293 cases de santé que comptent les trois régions. Le projet «Kulawa» a comme domaines d’activité clés la santé maternelle et infantile, la planification familiale et santé reproductive (PF/SR), les services de nutrition, la jeunesse-genre, le changement social et comportemental (CSC), l’eau, l’hygiène et assainissement (WASH), le développement et le renforcement de capacités aux niveaux national et régional de la prestation de services, de la communauté et du foyer/individu. Il compte ainsi, au bout de cinq ans, améliorer le bien-être d’environ 5 millions de personnes, dont des femmes en âge de procréer, des enfants de moins 5 ans et des jeunes de 15 ans à 35 ans.
Ce projet fait partie du programme RISE II (Resilience in the Sahel Enhanced II) de la coopération américaine, à travers l’USAID, et s’aligne parfaitement, selon le ministre en charge de la Santé publique, avec les priorités du gouvernement du Niger dans sa politique de réduction de la mortalité maternelle et infanto-juvénile. En effet, malgré des résultats encourageants dans le secteur de la santé, les enfants de moins de cinq ans meurent encore de maladies évitables et traitables, comme le paludisme, la diarrhée et la pneumonie, et la malnutrition étant une cause sous- jacente de près de 45% de ces décès. Ces défis se sont accentués avec la pandémie de la COVID-19, qui a mis à rude épreuve le système de santé du Niger et perturbé son économie.
«Le gouvernement Nigérien est très reconnaissants de tous les appuis techniques et financiers fournis par l’USAID dans le domaine de la santé, à travers ces différents projets, dont le projet «Kulawa» et bien d’autres auparavant ou en cours», a déclaré Dr Idi Illiassou Mainassara avant de saluer l’approche de la coopération américaine dans l’accompagnement des services publics, en faveur des priorités nationales, d’intégration des interventions et de coordination avec les autres partenaires. Le ministre de la Santé publique a exhorté les services compétents concernés à s’impliquer pleinement pour la réussite du projet.
L’ambassadeur des Etats Unis au Niger a exprimé toute sa fierté de voir l’USAID être l’un des principaux bailleurs de fonds qui soutiennent le Ministère de la Santé publique, de la population et des affaires sociales. «Ce partenariat s’étend sur de nombreuses années. Rien qu’en 2020, l’USAID a investi plus de 45 millions de dollars US (soit 24 milliards de FCF A) dans des activités de santé au Niger. Cela comprenait l’investissement initial dans le projet que nous lançons ici aujourd’hui», a déclaré SE Eric P. Whitaker, poursuivi.
Save The Children, Organisation non gouvernementale de première ligne dans la protection des enfants, porte la mise en œuvre de ce projet ambitieux. «En travaillant au sein du consortium, nous souhaitons que la synergie d’actions et la mutualisation des expertises renforcent notre capacité à soutenir conjointement les efforts du Ministère de la Santé publique, de la population et des affaires sociales», a dit le Directeur-pays par intérim de Save The Children, M. Louis Maillet. Il faut noter que ledit consortium compte bien mener ses activités avec le partenariat des ONG locales. Pour le Directeur pays de Save The Children, ce projet pourrait être un exemple d’intégration verticale et horizontale à même de contribuer avec efficacité à l’amélioration du bien-être de la femme et de l’enfant.
Ismaël Chékaré(onep)