Un atelier de renforcement des capacités des opérateurs économiques et des acteurs de la société civile en matière de concurrence se tient depuis hier jeudi 28 novembre 2024 à Niamey. La cérémonie d’ouverture de cette session de formation est placée sous la présidence du conseiller technique du ministre du Commerce et de l’Industrie, M. AbdoulWazir Moussa. Il s’agit à travers cette rencontre de mieux les outiller pour permettre une meilleure mise en œuvre du cadre législatif et institutionnel communautaire et national au Niger.
Durant deux (2) jours, les participants auront à échanger sur le cadre juridique et institutionnel de la concurrence de l’UEMOA ainsi que les pratiques anticoncurrentielles au sein de la zone, la loi portant organisation de la concurrence au Niger, le cadre juridique et institutionnel de la concurrence et les infractions et leurs sanctions en matière commerciale.
La concurrence en tant que principe directeur de toute économie de marché est, selon le conseiller technique du ministre du Commerce et de l’Industrie, la forme la plus importante de l’exercice de la libre entreprise. Elle joue un rôle crucial pour atteindre les objectifs de développement et stimuler un environnement propice à la croissance économique. M. AbdoulWazir Moussa a expliqué qu’une application rigoureuse des règles de concurrence permettra d’attirer et de stimuler les investissements, de créer un potentiel accru d’innovation, de promouvoir la compétitivité des entreprises, de lutter contre l’inflation sur le marché, de protéger et garantir le bien-être des consommateurs et enfin d’assurer une plus grande stabilité sociale.
Il a poursuivi en soulignant que l’existence du libre jeu de la concurrence sur le marché est un élément nécessaire pour atteindre le développement socio-économique national, régional voire continental.
Le responsable de la division concurrence du Ministère du Commerce et de l’Industrie, M. Mahamadou Bassirou Ousseini Issa, a rappelé qu’à partir des années 1990, il y’a eu la libéralisation. L’Etat a cessé ou a limité ses interventions sur le marché et a fait place à la concurrence qui se joue entre les acteurs. « C’est dans cette logique que nous avons jugé utile de vulgariser ces textes qui définissent les règles du libre jeu de la concurrence. En matière de concurrence, les dispositions s’appliquent aux pratiques anti-concurrentielles et aux entreprises directement. Nous voulons amener les opérateurs économiques auxquels s’appliquent directement les règles à bien les appréhender pour qu’ils prennent connaissance de leurs libertés et leurs limites dans le cadre du marché », a-t-il indiqué.
Farida. A. Ibrahim (ONEP)