Les travaux du 9ème congrès de médecine militaire du Mali se sont déroulés les 17, 18 et 19 octobre derniers à l’école de maintien de la paix Alioune Blondin Bèye sous la co-présidence du ministre de la Défense et des Anciens combattants, le général de corps d’armée Sadio Camara, et de sa collègue de la Santé et du Développement social, la colonelle Assa Badiallo Touré.
C’était en présence des différentes délégations venues du Burkina Faso, du Niger, du Togo, de la Guinée, du Bénin et de la Mauritanie qui ont eu à échanger sur le thème : «services de santé en période de conflits et de post-conflits». L’objectif de cette assise qui a réuni les professionnels de la santé était de développer des stratégies solides en vue de trouver des solutions concrètes aux maux de la santé publique.
Le ministre en charge de la Défense a affirmé que notre pays a relevé beaucoup de défis et reste vaillamment dressé, adossé à un peuple de guerriers fiers et patriotes dont l’un des soutiens demeure le service de santé des Armées. Le général de corps d’armée Sadio Camara a rappelé la construction en cours d’un hôpital d’instruction pour les militaires. Et d’espérer que cet instrument qui a manqué au service de santé viendra combler les attentes et concourir au bonheur de l’ensemble du peuple malien. Le ministre de la Défense et des Anciens combattants a ajouté que les conflits qui secouent notre région depuis plusieurs années ont eu des conséquences désastreuses sur la santé de nos populations.
Des infrastructures sanitaires, a-t-il fait savoir, ont été endommagées. Il a indiqué que c’est le lieu de saluer la résilience et la bravoure des médecins militaires qui, au péril de leurs vies, ont accepté de prodiguer leurs soins aux nécessiteux où qu’ils soient. Le général de corps d’Armée Sadio Camara s’est réjoui de l’appropriation par notre service de santé de l’esprit de la Confédération des États du Sahel. «Cette initiative est à saluer et doit servir d’exemple aux autres acteurs publics, civils comme militaires en vue de l’atteinte des objectifs fixés par la Charte du Liptako-Gourma», a fait remarquer le ministre Camara.
Abondant dans le même sens, le président de la Société malienne de médecine militaire a relevé que les conflits armés et les situations de crise ont des répercussions dévastatrices sur les systèmes de santé. Le colonel-major Mamadou Seydou Cissé a soutenu que ces conflits détruisent les infrastructures sanitaires, dispersent les populations y compris le personnel sanitaire, perturbent les chaines d’approvisionnement en médicaments et en équipements médicaux et engendrent des traumatismes psychologiques durables.
«Les femmes et les enfants sont souvent les plus touchés», a déploré l’officier supérieur. Ce congrès a été une opportunité de partager les expériences et les connaissances, de renforcer la coopération régionale et de développer de nouvelles stratégies. Ainsi, 85 communications orales, 80 communications affichées et 17 conférences ont été présentées au cours des travaux.
L’Essor