Dans le cadre de la mise en œuvre pratique de la Convention Internationale de la Haye relative aux mécanismes d’adoption des enfants, ratifiée par le Niger en juillet 2018, le ministère en charge de la Protection de l’enfant a procédé, hier matin à Niamey, à l’installation officielle d’une Autorité Centrale de gestion.
L’organe au sein duquel siègeront des représentants de l’ensemble des organisations et institutions concernées par la question des droits de l’enfant est chargé de gérer l’adoption. Présidant la cérémonie d’installation solennelle de ladite structure dénommée «Autorité Centrale en matière d’adoption nationale et internationale», en présence du ministre de la Justice, garde des sceaux, la ministre de la Promotion de la femme et de la protection de l’enfant, Mme Allahoury Aminata Zourkaleini a d’abord rappelé que la structure a été créée le 5 septembre 2019, par un arrêté signé conjointement pris par les responsables des quatre (4) ministères intervenant dans la gestion de l’adoption. Il s’agit notamment du ministère de Promotion de la femme et de la Protection de l’Enfant, celui de la Justice, le ministère de l’Intérieur et de la décentralisation et celui des Affaires étrangères et de la coopération.
Selon la ministre Allahoury Aminata Zourkaleini, les droits des enfants font l’objet d’une attention soutenue de par le monde, au point où la communauté internationale a adopté plusieurs instruments juridiques visant la protection de l’enfant. Dans cette optique, «notre pays a ratifié la quasi-totalité des instruments juridiques relatifs aux droits de l’homme en général et ceux qui consacrent la protection de l’enfant en particulier», a-t-elle indiqué s’appuyant sur les exemples de la Convention Internationale relative aux Droits de l’Enfant (CDE), de la Charte Africaine des Droits et du Bien-être de l’Enfant (CADBE), ainsi que celui de la Convention de la Haye portant «adoption des enfants» dont l’autorité centrale constitue le cadre de référence de la mise en œuvre.
Ce faisant, «du respect de ce cadre, dépendra l’assurance d’une bonne étude des dossiers de candidatures à l’adoption, afin de trouver à chaque enfant nécessiteux une famille convenable», a dit la ministre de la Protection de l’enfant. Il faut entendre par «enfants nécessiteux» ici, ceux déclarés officiellement pupilles de l’Etat. Ce sont souvent des enfants abandonnés ou de mères malades mentales dont les investigations menées par les services techniques, les ONG et Associations, la police et la gendarmerie n’ont pas permis de trouver d’attaches familiales.
Au regard de l’initiative qui cadre bien avec ses principes fondamentaux de l’inclusion et de la non-discrimination des enfants, Plan International salue les efforts fournis par le gouvernement Nigérien à travers sa politique en faveur des droits enfants. «Plan International s’engage à collaborer pleinement avec l’Autorité Centrale mise en place ce jour et à informer largement sur cet organe ainsi que les mécanismes d’adoption des enfants au Niger», a annoncé la Directrice du développement de programme au Plan International/Niger, Mme Moussa Ramatou Kane.
Ismaël Chékaré(onep)