En prélude à la Journée Mondiale de la Protection Civile 2024, célébrée le 1er mars, le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire, le Général de Brigade Mohamed Toumba a livré un message dans lequel il témoigne la reconnaissance de l’Etat, à « tous ceux, professionnels ou volontaires de la protection civile qui, durant l’année écoulée, ont mis leur vie en péril pour protéger ou sauver celle des autres». Par la même occasion, il a réitéré l’engagement des autorités à jouer leur partition dans la réduction des risques de catastrophes ainsi que leur impact sur les populations nigériennes.
L’année 2023 a été particulièrement désastreuse à l’échelle mondiale. Qu’il s’agisse des accidents de la route, des feux de forêt, des glissements de terrain, des ouragans, des inondations, des conflits humains etc. « Tous ces phénomènes ayant engendré des morts, des pertes économiques, sans ignorer d’innombrables dégâts matériels et environnementaux, méritent une attention particulière », affirme le ministre de l’Intérieur. Le Général de Brigade Mohamed Toumba rappelle ensuite, que notre pays, le Niger n’a pas été épargné de certaines de ces catastrophes. Des situations d’urgence et de catastrophes dont les inondations ont marqué l’année 2023. En effet, les inondations ont causé la mort de 52 personnes, ont fait 80 blessés et 176.000 personnes sinistrées. L’on a enregistré également 15.345 maisons effondrées dans 668 villages et quartiers de 109 communes sur l’ensemble du territoire national selon le ministre. « Fort heureusement, la solidarité agissante des Etats aussi bien à l’international qu’au niveau des institutions nationales, a été mise en branle pour sauver des vies, alléger les souffrances et rétablir les cadres de vie », reconnaît le Général de Brigade Mohamed Toumba.
Dans un contexte où les effets du changement climatique ne sont plus un tabou, au regard du nombre et de l’intensité sans cesse croissants des catastrophes, leurs impacts sur les personnes, les biens et l’environnement, indépendamment du niveau d’aisance des communautés, l’Organisation Internationale de Protection Civile a préconisé comme sujet de réflexion dans le cadre de la célébration de la Journée Mondiale de la Protection Civile 2024 : «Les technologies innovantes au service de la Protection Civile». Ce thème invite à s’approprier la grande diversité d’outils relatifs à ces technologies offrant une accessibilité à tous, chacun selon ses capacités, pour optimiser les stratégies, actions et dispositifs de prévention, atténuation et prise en charge des catastrophes. « Les drones, les satellites, les robots et véhicules autonomes, les capteurs intelligents, la technologie 3D, les systèmes d’information géographique, l’Internet des personnes et des objets, l’Intelligence artificielle sont autant d’outils que les acteurs de la protection civile peuvent exploiter pour prédire, prévenir, se préparer, riposter ou reconstruire », souligne le ministre de l’Intérieur, de la sécurité publique et de l’administration du territoire.
En matière de prédiction, explique le Général de Brigade Mohamed Toumba, les technologies satellitaires fournissent des données en temps réel pour la surveillance des risques ; de même, l’analyse des bases de données historiques sur les catastrophes par le biais de l’Intelligence Artificielle ; l’utilisation des drones, robots et autres engins intelligents ; l’Internet des personnes et des Objets ; l’information, l’éducation et la sensibilisation des populations, peuvent contribuer à prédire les situations d’urgence.
« Ces technologies contribuent entre autres au renforcement de la coordination des différentes structures de Protection Civile et à l’implication des populations à la gestion des risques de catastrophes », relève le ministre. « Leur intégration dans les systèmes de gestion des risques et des urgences va sans aucun doute améliorer considérablement la sécurité des populations ainsi que celle des personnels de protection civile », a-t-il estimé. Raison de plus, pour le ministre de l’Intérieur d’inviter les acteurs de la protection civile à s’investir davantage au développement et à l’intégration des technologies innovantes à toutes les phases de la gestion des risques de catastrophes.
Ismaël Chékaré (ONEP)