Le ministre du plan Dr Abdou Rabiou représentant le ministre des finances a procédé lunid dernier à l’ouverture des travaux de la 9ème réunion du comité régional de pilotage du programme de transition fiscale de l’UEMOA. Cette rencontre de trois jours porte sur les réformes communautaires en matière de fiscalité et va permettre de porter une appréciation rigoureuse sur la mise en œuvre du programme par les Etats membres. Il s’agira donc pour les participants de faire le point de l’enracinement de la transition fiscale dans l’Union. Aux côtés du ministre du plan, il y avait le commissaire du département des politiques économiques et de la fiscalité intérieure M. Mahamadou Gado.
Dans son mot introductif, Dr. Abdou Rabiou a souligné l’importance des réformes fiscales qui a-t-il dit, constituent un pilier important des politiques économiques et communautaires auquel les Etats membres accordent beaucoup d’intérêt. En effet, l’Union a mis en place un dispositif de surveillance multilatérale dans le but de renforcer la viabilité macroéconomique dans l’Union et assurer la convergence des économies nationales. Dans ce cadre, a indiqué Dr. Abdou Rabiou, des indicateurs ont été définis et certains sont basés sur les performances des administrations nationales en charge de la collecte des recettes fiscales, compte tenu du rôle si important que lesdites structures jouent dans l’atteinte des objectifs en matière de convergence.
C’est également dans cette dynamique de convergence que le programme de transition fiscale a été mis en place dans l’optique d’améliorer les performances de la fiscalité intérieure des Etats membres et de collecter suffisamment de ressources internes pour financer les programmes de développement en faveur des populations. La transition fiscale a déclaré le ministre du plan, constitue donc un chemin privilégié pour assurer l’autonomie du financement du développement des Etats. Il a ainsi assuré les participants que le gouvernement de la République du Niger adhère pleinement au processus de transition fiscale en cours dans l’espace communautaire et ne ménagera aucun effort pour accompagner les réformes engagées par la commission pour bâtir un marché commun résilient. Intervenant, le commissaire du département des politiques économiques et de la fiscalité intérieure M. Mahamadou Gado a rappelé que sur les 5 objectifs principaux assignés à l’Union par ses textes fondateurs, il y en a 2 qui guident particulièrement leurs actions. Il s’agit des objectifs visant à assurer la convergence des performances et des politiques économiques des Etats membres par l’institution d’une procédure de surveillance multilatérale et celui visant à harmoniser , dans la mesure nécessaire au bon fonctionnement du marché commun , les législations des Etats membres et particulièrement le régime de la fiscalité. C’est donc forte de ces objectifs essentiels que la commission a engagé une multitude de réformes qui impactent divers domaines de la vie économique et sociales des Etats membres. La décision de mise en place d’une fiscalité de développement a été prise par les autorités de l’Union en vue de la collecte optimale des recettes fiscales.
Rahila Tagou(onep)