Dans le cadre des activités du Sommet des femmes transformatrices, et en marge du 17ème Sommet extraordinaire sur l’industrialisation et la diversification économique en Afrique et la session extraordinaire sur la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAf), l’Agence de Développement de l’Union Africaine (AUDA NEPAD) a organisé hier matin à Niamey un panel sur le thème « Fabriquer en Afrique : promouvoir l’autonomisation des femmes entrepreneures africaines grâce à une industrialisation inclusive». Il s’agit au cours de ce panel de trouver des réponses à comment réaliser l’industrialisation «Made in Africa» sur le continent, de manière inclusive. Comment les femmes entrepreneures peuvent-elles contribuer à la construction d’une marque « Made in Africa » forte et en tirer profit et quelles recommandations pour l’élaboration des politiques peuvent être tirées de cette réunion de haut niveau et être reflétées dans des lignes directrices pour l’intégration de la dimension de genre dans le secteur industriel?
C’est la Secrétaire Exécutive d’AUDA-NEPAD, Nardos Bekele-Thomas qui a présidé la cérémonie d’ouverture de ce panel qui a été animé par la présidente Africa Business Council, Dr Amany Asfour, le directeur général et professeur à l’Ecole internationale de mangement Thunderbird, Prof Landry Signé, le Secrétaire général de l’Organisation Africaine de normalisation, (ARSO) Dr Hermogene Nsengimana.
L’objectif de ce panel, est de contribuer de manière substantielle à promouvoir les avancées de l’Afrique en matière d’industrialisation et de diversification économique, et de renforcer la promotion et l’autonomisation économique des femmes dans l’industrie et tout au long de la chaine de valeur qui conduit à la création et à l’exportation d’un produit.
Cet événement de haut niveau a traité également des éléments du programme « Made in Africa» développé par l’Organisation africaine de normalisation (ARSO) qui vise à faciliter le développement de l’Afrique en favorisant l’industrialisation, les capacités productives, en promouvant la diversification des exportations, en protégeant la propriété intellectuelle et le commerce intra-africain pour les marques, produits et services fabriqués sur le continent africain en créant des chaines de valeur régionales, continentales et mondiales rentables et durables.
En effet, il permettra de construire un écosystème sensible au genre autour de l’idée et de la marque « Made in Africa », de promouvoir l’adoption de politiques sensibles au genre, tels que les marchés publics sensibles au genre, et d’autres mesures d’action positive pour veiller à ce que les femmes entrepreneures soient incluses tout au long de la chaine de valeur. Il s’agit aussi de fournir des lignes directrices pour solidifier la marque et s’assurer que les femmes entrepreneures sont positionnées comme des acteurs clés de l’évolution du paysage de l’industrialisation, de créer une communauté de praticiens où les personnes et les institutions participant à l’événement parallèle de haut-niveau seraient en mesure d’échanger, de contribuer et de fournir des commentaires au cours du processus de création des lignes directrices.
Cette session a été répartie en deux segments: Il y’a eu un panel où les responsables ont partagé leur vision sur le thème de l’événement parallèle et sur la façon dont leurs institutions contribuent à la construction d’une marque « Made in Africa» inclusive et sensible au genre et un autre panel composé de praticiens, de membres du milieu universitaire et de femmes entrepreneures qui a mis en lumière l’expérience locale, les défis et les meilleures pratiques à inclure dans le document d’orientation qui découlera de cet évènement.
Conformément à l’aspiration 6 de l’Agenda 2063 et à l’ODD 5 de l’Agenda 2030, cet événement marquera la reconnaissance officielle de la nécessité de mieux inclure les femmes dans la construction d’une marque forte «Made in Africa», avecdes produits de qualité qui peuvent être exportés et participer à la diversification économique et, in fine, accroître l’influence économique et le soft power de l’Afrique à l’international.
Par Souleymane Yahaya(onep)