La table de séance à l’ouverture de l’atelier
Le secrétaire général du Ministère de l’Environnement, de l’Hydraulique et de l’Assainissement, M. Rabo Awali, a procédé, le jeudi 4 décembre 2025 à Niamey, à l’ouverture de l’atelier de capitalisation de la gestion de la Station de Traitement des Boues de Vidange (STBV) de Koubia. L’objectif de cette cérémonie est d’évaluer de manière approfondie l’expérience de gestion de cette station, d’identifier ses forces et limites afin de proposer des solutions adaptées aux contraintes observées.
Dans son discours, M. Rabo Awali a rappelé que cet atelier s’inscrit dans le cadre du programme de refondation de la République, dont l’un des axes prioritaires vise l’accès universel aux services d’eau potable, d’hygiène et d’assainissement. « À ce titre, le gouvernement prévoit la construction de stations de traitement de boues de vidange dans l’ensemble des chefs-lieux de région », a-t-il dit.
Revenant sur l’expérience de Niamey, M. Rabo Awali a indiqué que la première STBV de la capitale, située à Koubia, a été réalisée en 2019 grâce à un financement de la Banque mondiale à travers le Projet Eau et Assainissement en Milieu Urbain et confiée au Groupe Intérêt Economique « Initiative Birgui-Taki ». Il a ajouté qu’une deuxième station est en phase d’achèvement, tandis que des études sont en cours pour d’autres infrastructures dans les régions. « Vous aurez donc à échanger au cours de cette rencontre, pour dégager les forces et faiblesses relatives à cette première expérience du pays en matière de gestion des STBV, mais aussi de dégager les pistes de solutions aux différentes contraintes », a-t-il affirmé.
Prenant la parole, l’administrateur délégué de la ville de Niamey, le Colonel Boubacar Soumana Garanké, a rappelé que la ville de Niamey connaît une dynamique de refondation visant à renforcer la gouvernance urbaine, améliorer le cadre de vie et renforcer les performances des services publics. « La gestion des boues de vidange, élément central de l’assainissement urbain, représente un enjeu sanitaire, environnemental et économique majeur », a-t-il expliqué, avant d’ajouter que, cinq autres stations similaires sont prévues à Niamey.
Il a insisté sur la nécessité d’adopter des solutions innovantes et adaptées face à l’urbanisation rapide, tout en soulignant l’importance de la coordination institutionnelle, de la professionnalisation de la filière et de l’amélioration des infrastructures de traitement. « Cette première Station de Traitement des Boues de Vidange (STBV) de la ville de Niamey, installée en 2019 à Koubia, dans l’arrondissement communal Niamey 1, dessert plus de 400 000 habitants et contribue ainsi de façon significative à l’amélioration du cadre de vie de la capitale. Pour faire la promotion des STBV, il nous semble important de capitaliser ce premier acquis et de tracer les perspectives pour les futures installations qui ne tarderont pas à venir », a-t-il affirmé.
Le colonel Boubacar Soumana Garanké a également indiqué que la présente rencontre tombe à point nommé car elle permettra de faire le bilan de la gestion de cette première usine de traitement des boues de vidange avec les acteurs avisés. Pour cela, il a exhorté les participants à examiner de manière critique la gestion actuelle de la STBV de Koubia, à identifier les insuffisances et à formuler des propositions réalistes répondant aux préoccupations de la ville.
Adamou I. Nazirou (ONEP)
