Le Secrétaire général du Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire, M. Samaila Idi Dan Bouzou, a animé hier mardi 19 mars 2024, un point de presse sur la situation des ONGs et Associations de développement au Niger. A cette occasion plusieurs points ont été développés, dont le cadre juridique des ONGs et Associations de développement et leur évolution au Niger, leurs missions, le rapport entre l’Etat et ces structures, les solutions et les mesures pour établir une bonne relation entre ces structures et la tutelle.
A la date du 22 janvier 2022, le Niger comptait 3.257 ONGs et Associations de développement reconnues par l’Etat. Sur instruction du Ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire, le Général de Brigade Mohamed Toumba, un travail a été mené pour faire la situation exhaustive de toutes ces structures. Dans ce point de presse, le Secrétaire général du Ministère en charge de l’Intérieur a rappelé qu’il est opportun et essentiel de recadrer les actions de ces ONGs et Associations de développement pour qu’elles puissent véritablement accompagner les autorités actuelles à réussir leur mission en matière de sécurité et de développement.
« Quand on a des structures qui naissent tous les jours, il est important de poser les difficultés que ces structures créent dans le fonctionnement de l’Etat pour qu’ensemble on puisse échanger autour des questions. Dieu seul sait, dans le fonctionnement de ces ONGs les difficultés sur lesquelles le Ministère a mis le doigt. Il faut qu’on cadre et qu’on recadre véritablement ce que chacune de ces ONGs et Associations doit faire, surtout en lien avec le contexte actuel, en mettant surtout le doigt sur les ONGs étrangères. Notre pays a des orientations politiques nouvelles. Il faut que les ONGs et Associations soient en harmonie et en conformité avec les orientations du CNSP », a expliqué M. Samaila Idi Dan Bouzou.
S’agissant des insuffisances relevées par la tutelle, il y a le faible alignement des ONGs aux politiques nationales et locales ; l’opacité et la non transparence dans la recherche de financement ; la mauvaise répartition des ONGs sur le territoire nigérien, créant ainsi un déséquilibre dans le processus de développement, le non-respect des textes qui régissent le fonctionnement des ONGs et Associations ; la non-exécution des cahiers de charge, etc.
Selon le Secrétaire général du Ministère en charge de l’Intérieur, la principale mission des ONGs réside dans les actions de complémentarité, l’accompagnement de l’Etat dans ses actions de développement, l’éclosion et le renforcement de l’unité, la liberté et la solidarité entre les citoyens. « Aujourd’hui le Ministère en charge de l’Intérieur a les yeux ouverts sur ce que font les ONGs et Associations. Et dans le contrôle que le Ministère mène au quotidien, nous nous sommes rendus compte qu’il y a un certain nombre d’insuffisances qu’il est important de partager avec la population. Aujourd’hui, les ONGs, bien sûr il y en a celles qui ont des comportements positifs mais il y en a aussi celles qui ont des comportements qui méritent qu’on s’y penche. Le Ministère s’y penche sur ces grandes insuffisances qu’on constate dans le fonctionnement des ONGs. Nous sommes dans un Etat organisé et les ONGs doivent s’aligner aux politiques publiques de l’Etat. Il y a des ONGs qui laissent carrément leurs cahiers de charge pour faire autre chose. Et aujourd’hui, dans le contexte sécuritaire de notre pays, ces ONGs constituent un danger pour notre société », a regretté M. Samaila Idi Dan Bouzou.
A l’endroit de ces ONGs et Associations « dangereuses », qui ne respectent pas les normes, toutes les dispositions ont été prises pour les mettre hors d’état de nuire. « Toutes ces ONGs qui font ce qu’elles ne doivent pas faire seront dénichées ; connues et sanctionnées conformement à la réglementation en vigueur », a déclaré le Secrétaire général du Ministère de l’Intérieur.
Abdoul-Aziz Ibrahim (ONEP)