Le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Alio Daouda a animé, dans la soirée du jeudi 12 décembre un point de presse relatif à la situation sécuritaire et surtout à la vaste campagne de désinformation menée par RFI, media de propagande français. Dans cette sortie médiatique, le Garde des Sceaux a d’abord dévoilé les plans de destabilisation du Niger que nourrit d’exécuter la France en armant des terroristes pour attaquer le Niger et en provoquant des tueries masses entre les communautés. C’est du reste pourquoi, le gouvernement nigérien a décidé de porter contre RFI pour entre autres incitation au genocide, apologie du terrorisme. Lire ci-dessous l’intégralité des propos du ministre Alio Daouda.
“Le 10 décembre 2024, la France à travers son média (Radio France Internationale) a annoncé qu’une attaque d’une rare intensité de l’Etat Islamique au Grand Sahara a été perpétrée contre les éléments de Forces de Défense et de Sécurité positionnés dans la localité de Chatoumane située à 14 kilomètres de Téra.
Selon ce média, l’attaque a occasionné la mort d’au moins quatre-vingt-dix éléments des FDS et une cinquantaine de civils, sans évoquer le nombre de terroristes tués. Il précise que dix soldats ont été rapatriés de Chatoumane pour être inhumés symboliquement au carré des martyrs de Niamey.
En vérité, il s’agit d’un accrochage entre les éléments postés au niveau du couloir de Petelkoli pour sécuriser les convois et les terroristes venant du Mali. Le bilan établi de l’attaque fait état d’une dizaine de soldats et trente terroristes tués. Aucun civil ne se trouvait sur ces lieux.
Malgré le démenti officiel apporté par le bulletin des Forces de Défense et de Sécurité et lu à la télévision nationale, la France coloniale non contente d’avoir échoué à attaquer le Niger militairement par le canal de la CEDEAO ou à provoquer un soulèvement populaire du fait des sanctions iniques, illégales, illégitimes et inhumaines imposées au Niger, a dû croire bon de faire recours dans le cas d’espèce à ses méthodes et pratiques barbares jadis utilisées pour éliminer les résistants à la colonisation.
A l’époque, elle recourait à la pendaison desdits résistants dont elle laissait les dépouilles à la merci des animaux sauvages ou incendiait les villes et hameaux les abritant tels que consignés dans les livres et cahiers de ses missionnaires-colonisateurs.
Tel est le cas du simulacre d’incendie grossièrement monté à Libiri ou le commentateur, malgré l’annonce faite des échanges de tirs venant de toute part, faisait un commentaire serein et l’examen de la vidéo montre deux personnes venant ou allant vers le foyer supposé des tirs sans panique. Ce message véhiculé par RFI cherche à marquer à dessein la conscience collective des citoyens lambda qui n’arrivent pas à faire la différence entre un montage et une réalité.
D’ailleurs, de toute part les Nigériens abusés dans leur conscience envoyaient des messages de condoléances face à cette supposée barbarie qui n’a jamais eu lieu et qui participe de la volonté de la France et de ses suppôts locaux à démoraliser nos vaillantes Forces de Défense et de Sécurité et la population nigérienne.
Ainsi, l’apologie de cette supposée impuissance de nos FDS longtemps véhiculée par la France et ses valets locaux a pour objectif de semer le chaos pour aboutir à la déstabilisation de l’Etat et à la chute du régime en place aux échéances des 18 décembre 2024 (fête nationale) ou janvier 2025 date de prise d’effet de la sortie définitive des Etats membres de la Confédération AES de la CEDEAO.
Pour y parvenir la France a stocké un important arsenal de guerre dans un pays voisin pour armer et entrainer des terroristes pour attaquer le Niger après son départ programmé du pays d’accueil pour qu’on ne parle plus de l’AES. En effet, les français entendent quitter leur pays d’accueil pour se donner bonne conscience de ne pas être accusé d’être à l’origine du chaos programmé. L’objectif visé à travers toutes ces manœuvres est de préparer le terrain à un génocide, à des affrontements intercommunautaires pour la déstabilisation de l’Etat et de toutes les institutions et ainsi ouvrir la voie à un retour programmé et annoncé pour recoloniser le Niger, le Liptako Gourma et tout l’espace AES afin d’exploiter allègrement les richesses minières de cette zone.
Le Niger ne sera pas un second Rwanda et RFI ne saura jouer le rôle de la tristement célèbre radio mille collines pour dresser les Nigériens les uns contre les autres et les pousser à un génocide et une extermination d’une catégorie de Nigériens bien ciblée par la France à travers son Président qui ne cesse de le chanter à tout vent. Les communautés nigériennes vivent en harmonie depuis des millénaires avec un brassage qui n’existe nulle part au monde et qui constitue le socle de l’unité de notre société et de la solidarité agissante entre toutes les couches sociales de notre pays. Ce brassage des communautés qui n’existe nulle part au monde qu’au Niger fait en sorte qu’aucune communauté, qu’aucun groupe social ne peut avoir la prétention de n’avoir subi aucun brassage, aucun métissage dans son existence. Le cousinage ou la parenté à plaisanterie en est la parfaite illustration.
Le Gouvernement nigérien sous la conduite éclairée du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie avec à sa tête le Général de Brigade Abdourahamane Tiani et le peuple nigérien dans sa diversité en sont conscients et ne ménageront aucun effort pour préserver la quiétude et la cohésion sociale qui ont tout au long de l’histoire, fait la fierté, l’honneur et l’intégrité du peuple nigérien.
C’est donc conscient de ces valeurs et déterminé à les défendre à tout prix que le Conseil des Ministres de ce jour jeudi, 12 décembre 2024, présidé par son Excellence le Général de Brigade Abdourahamane Tiani a décidé de porter plainte contre la France à travers son média à tendance génocidaire RFI, ses suppôts internes et externes devant toutes les instances juridictionnelles compétentes pour notamment les faits suivants : Incitation au génocide et aux massacres intercommunautaires ; Atteintes à la défense nationale ; Apologie du terrorisme ; Diffusion de données de nature à troubler l’ordre public.
Je vous remercie”.