
Lors du point de presse
Le procureur général près la Cour d’Appel de Niamey, M. Maâzou Oumarou a animé un point de presse hier, lundi dans l’après-midi sur la nouvelle menace qui se développe sur les plateformes sociales (réseaux sociaux). En effet, dans cette sortie médiatique, il s’agit pour le procureur général de dénoncer le comportement de certains acteurs sur la toile et même sur les médias traditionnels, de rappeler les dispositions juridiques de répression et de rappeler à l’ordre les médias et les acteurs des réseaux sociaux qui publient des articles d’un « nouveau type » qui tendent à compromettre la quiétude, la paix et la stabilité sociale du pays.
Le procureur général a souligné que depuis les évènements du 26 juillet 2023 marquant la prise du pouvoir par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Partie (CNSP), il leur a été donné de constater la survenance et la persistance des publications sur les réseaux sociaux et les médias, de contenus qui portent atteinte à la cohésion sociale. Une tendance fortement dénoncée par M. Maâzou Oumarou pour le risque social qu’elle comporte. « Il est surprenant qu’au moment où notre pays a plus que jamais besoin d’union des cœurs, des esprits et d’actions de ses fils, certains individus se livrent à des actions de sape avec comme seul objectif de compromettre tous les efforts entrepris et nous plonger dans un chaos indescriptible. On ne saurait tolérer cette forme d’expression des libertés en ce qu’elle véhicule le virus de la division et d’agression de notre pays », a-t-il averti.
Pour persuader ces individus intensément actifs sur les réseaux sociaux à abandonner ces pratiques nuisibles au pays, M. Maâzou Oumarou a rappelé que notre dispositif légal et réglementaire est complet quant à la base juridique de répression de ce dont ils se livrent. Ainsi, dit-il, le chapitre premier du titre 1 du Code pénal prévoit et réprime les crimes de trahison et d’espionnage, les atteintes à la défense nationale, les attentats et complots contre l’autorité de l’État et l’intégrité du territoire national, le crime tendant à troubler l’État par le massacre et la dévastation et les crimes commis par la participation à un mouvement insurrectionnel. Par ailleurs, a-t-il expliqué, la loi portant répression de la cybercriminalité au Niger en son article 31 intitulé « Diffusion de données de nature à troubler l’ordre public ou à porter atteinte à la dignité humaine » réprime le fait pour une personne de produire, de mettre à la disposition d’autrui ou de diffuser des données de nature à troubler l’ordre public ou à porter atteinte à la dignité humaine par le biais d’un système d’information.
« C’est pourquoi, le parquet général reprécisant sa politique pénale a instruit les procureurs de la République, spécialement celui du tribunal de grande instance hors classe de Niamey et tous les autres assurant les fonctions de parquet, d’engager sans faiblesse aucune, des poursuites contre toute personne qui se livrerait à des tels agissements, et ce, dans le strict respect de la loi», a-t-il martelé.
Hamissou Yahaya (ONEP)