
Lors de la rencontre
Dans la droite ligne de la volonté du gouvernement de garantir et de renforcer la sécurité alimentaire des populations, le Ministère du Commerce et de l’Industrie a adopté le 16 octobre 2024, un arrêté portant interdiction d’exportation des riz paddy et blanchi, du mil, du sorgo, du niébé et du maïs. Ainsi pour rappeler aux acteurs concernés que l’arrêté est toujours en vigueur, le ministre du Commerce et de l’Industrie, M. Abdoulaye Seydou a échangé dans l’après-midi du jeudi 2 octobre 2025 à son cabinet, avec le Syndicat National des Importateurs et Exportateurs de Céréales.
Au cours des échanges, M. Abdoulaye Seydou a expliqué aux membres du syndicat, qu’en cas de non-respect, l’arrêté prévoit des sanctions qui vont de la saisie des produits à leur mise à disposition au Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie conformément au second arrêté.
Cet arrêté, a rappelé M. Abdoulaye Seydou, a été pris afin que la vie soit moins chère et que la politique de promotion de sécurité alimentaire et de souveraineté alimentaire puisse avoir libre cours dans le pays. « Aujourd’hui, grâce à cette mesure et à beaucoup d’autres facteurs, les prix des produits de grande consommation sont accessibles. A titre d’exemple, aujourd’hui, le prix du sac de mil a connu une baisse de 34% comparé à l’année passée. Pour le sorgo, c’est une baisse de 43% par rapport à l’année passée, le maïs 40% et le riz importé 20%. Donc, nous voulons que cette tendance de baisse des prix soit maintenue », a-t-il souligné.
La mesure, a mentionné M. Abdoulaye Seydou n’interdit pas la commercialisation des produits de grande consommation, dans la mesure que les prix soient à un niveau très bas. « Nous avons également tenu à vous dire que l’arrêté a consacré une mesure d’inscription pour les pays de l’AES qui peuvent faire la demande auprès de l’État du Niger. Malgré cette exception, il y a des procédures, parce que l’État du Niger, du Mali et celui du Burkina agissent en complémentarité, et il va falloir, avant que les commerçants essaient d’exporter les produits vers ces pays, que la procédure normale puisse être respectée », a détaillé le ministre en charge du commerce.
Il a par ailleurs rappelé qu’avant la mise en vigueur de cette mesure, il y avait des manœuvres de déstabilisation initiées dans le sens de pouvoir affamer les populations. Certaines personnes, a-t-il évoqué, ont acheté les produits dans l’optique de provoquer une pénurie alimentaires afin que cela puisse déboucher sur la destabilisation du pays. « Nous n’avons pas la volonté ou l’intention de tuer le commerce des céréales. Non, c’est vraiment une volonté d’encadrer. Nous sommes satisfaits d’avoir eu votre compréhension et votre adhésion à cette mesure», a mentionné le ministre du commerce.
Fatiyatou Inoussa (ONEP)