La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a organisé, le samedi 15 aout dernier à Niamey, un atelier avec les responsables des organisations de la société civile, autour de leurs rôles et responsabilités dans le processus électoral en cours.
A l’ouverture des travaux, le président de la CENI, Me. Issaka Souna a d’abord partagé l’évolution du processus électoral avec les partenaires de la commission que sont les acteurs de la société civile. Dans son exposé, le président de la CENI a fait ressortir le succès enregistré, en la matière, relativement au chronogramme réajusté, malgré la menace sécuritaire et la pandémie de la COVID-19. Il faut retenir, à cet effet, l’enrôlement biométrique, en vue de la confection du fichier électoral, qui a pris fin le 7 juin 2020 à l’intérieur. Il s’en suit actuellement la dernière phase précédant le traitement et l’élaboration de la liste ainsi que des cartes d’électeurs. «Au total, la CENI a enrôlé 3.352.490 hommes et 4.092.310 femmes, soit un total d’enrôlés en ce jour de 7.444.800 pour une estimation de l’INS de 9.551.462 et un taux de réalisation de 76,35%. Sur l’ensemble des personnes enrôlées, on note un pourcentage d’environ 55% de femmes et 45% d’hommes», a déclaré le président de la Commission électorale nationale indépendante. Ainsi, indique Me. Issaka Souna la remise officielle du fichier électoral biométrique, au ministre en charge des élections interviendra dès la fin de l’audit programmé par la CENI.
Selon le président de la CENI et selon le chronogramme révisé, les élections locales sont retenues pour le 13 décembre 2020; les élections présidentielles 1er tour, couplées aux élections législatives, le 27 décembre 2020; et les élections présidentielles 2ème tour le 21 février 2021. «Ces dates ont été communiquées à la classe politiques et aux différents partenaires de la CENI», précise Me. Issaka Sounna. Ce faisant, la CENI a aussi analysé certains paramètres techniques, avant d’identifier certaines difficultés inhérentes à la réalité des processus électoraux ou incompatibles avec la tenue des élections constitutionnelles dans le délai requis. «Les options ainsi faites ont été entérinées par la réunion plénière de la CENI du mardi 21 juillet 2020», rassure Me. Issaka Souna. Il a, ensuite, rappelé quelques dispositions du code électoral, notamment les formalités pour les candidatures aux élections locales ainsi qu’aux élections législatives et présidentielles.
«Il serait important de prendre des mesures idoines et pertinentes permettant de gérer au mieux l’environnement sécuritaire et sanitaire, sans oublier la nécessaire participation de la diaspora», estime le président de la CENI, pour qui, la société civile est un partenaire important dont la contribution à l’organisation et à la tenue des élections transparentes et crédibles est très attendue. «la CENI prend toutes les dispositions pour inscrire son action dans la conduite des opérations électorales pacifiques, conformes aux critères de légalité, de transparence et d’équité», a-t-il assuré.
Il convient de noter que la société civile est représentée par deux personnes désignées par leurs pairs, au sein du bureau central de la CENI. «Les acteurs de la société civile jouent un rôle primordial dans le bureau central de CENI et à tous les niveaux dans ses structures déconcentrées (…). Elle contribue, de manière prépondérante dans la sensibilisation et la mobilisation des électeurs, dans un contexte tel que celui que le Niger traverse actuellement. Les OSC et la CENI sont donc appelées à travailler ensemble, de concert, dans la solidarité pour relever le défi de ces élections majeures. C’est une coutume, c’est désormais un devoir et une nécessité», a lancé le président de l’Institution.
Ismaël Chékaré(onep)