Le Premier ministre, chef du gouvernement, SE Ouhoumoudou Mahamadou a présidé, vendredi dernier à son cabinet, une rencontre de haut niveau entre le gouvernement et la Délégation de l’Union Européenne au Niger, sur le Plan Indicatif Multi-annuel (PIM) de la coopération 2021-2027. La rencontre qui s’est déroulée en présence de la Cheffe de la délégation de l’Union Européenne, Mme Denisa Ionete, a enregistré la participation des membres du gouvernement et ceux du corps diplomatique européen accrédités au Niger.
Cette rencontre intervient dans le cadre des nouveaux accords post-Cotonou, paraphés entre l’Union Européenne et l’ACP (Afrique Caraïbe et Pacifique), après l’expiration de l’accord de Cotonou (2000-2020). Au lendemain de la Déclaration de Politique Générale du Premier ministre devant la représentation nationale, cette consultation vient donc confronter les priorités des deux parties. «Un dialogue approfondi sur le Plan Indicatif Multi-annuel (PIM) de la coopération post-Cotonou entre notre pays et l’Union Européenne est un grand moment pour le Niger, en ce qu’il permet au gouvernement de réaffirmer les liens forts de coopération, de solidarité et d’engagement sur les questions d’intérêt commun», a déclaré le Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou, à l’ouverture de la réunion.
Cet intérêt marqué du Niger pour la coopération avec l’Union Européenne, c’est celui du Président de la République, Mohamed Bazoum, a indiqué le chef du gouvernement. Le Niger se réjouit ainsi du dynamisme de la coopération de l’UE qui, dans le cadre du Programme Indicatif National du 11ème FED a permis sur la période 2014-2021, la mobilisation de plus de 700 millions d’euros, soit près de (460 milliards F CFA) en faveur du développement économique et social de notre pays.
La présente réunion bilatérale constitue donc une opportunité d’échanger sur le nouveau cadre de cette coopération et le nouvel Instrument de l’UE « Instrument de Voisinage, Développement et Coopération Internationale (NDICI Global Europe)» qui remplace le Fonds Européen de Développement (FED). «Ce nouveau cadre de coopération établit les principes communs et couvre les domaines prioritaires suivants : la démocratie et les droits de l’homme; la croissance et le développement économique durables; le changement climatique; le développement humain et social ; la paix et la sécurité; les migrations et la mobilité», précise le Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou.
En effet, les domaines prioritaires couverts par les instruments de coopération de l’UE sont en harmonie avec les préoccupations et défis présentés dans la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement. La DPG récemment adoptée par la représentation nationale couvre sept axes prioritaires découlant des engagements politiques du Programme de Renaissance Acte III du Président de la République Bazoum Mohamed à savoir la sécurité et la quiétude sociale; la bonne gouvernance et la consolidation des institutions républicaines; le développement du capital humain; la modernisation du monde rural; le développement des infrastructures économiques; l’exploitation des potentialités économiques; la solidarité et inclusion socioéconomique des catégories en situation de vulnérabilité. Ce qui traduit la vision commune et partagée qu’a le Niger avec ses partenaires dont l’UE pour la promotion du développement et de la bonne gouvernance.
Pour la Cheffe de la délégation de l’Union Européenne, Denisa Ionete, c’est un esprit ouvert et positif, orienté vers l’action et la recherche des résultats qui a caractérisé les échanges bilatéraux. «Cela témoigne, d’un côté de la solidité et de l’excellence de notre partenariat, mais c’est aussi une base pour son développement afin qu’il devienne encore plus efficace, à l’avenir pour les 7 prochaines années», a-t-elle soutenu. Face à la complexité des défis qui se posent aux pays du Sahel en général et au Niger en particulier, relativement à la sécurité et au changement climatique, cette coopération serait d’une contribution capitale, d’autant qu’elle permettra de renforcer davantage la résilience, à travers notamment son paradigme de «Gouvernance-paix-droits» et «Niger: génération future».
Les appuis s’orienteront en effet sur l’amélioration de la bonne gouvernance et la démocratie, le renforcement de la présence de l’Etat dans les zones fragiles, et le développement de l’économie verte, et dans le domaine clé de l’éducation-formation-emploi. «Nous nous réjouissons que nos réflexions initiales s’alignent avec les priorités présentées dans la Déclaration de la Politique Générale du Gouvernement qui viennent d’être approuvées à l’unanimité par le parlement», a déclaré Mme Denisa Ionete avant de réitérer que la coopération continuera à travailler avec des instruments comme l’appui budgétaire tout en mettant l’accent sur les nouveaux instruments tels que l’utilisation de garantie pour le développement du secteur privé. «Il y’aura bien sûr de nombreuses dimensions transversales, notamment droits humains et genre, en relations avec les domaines prioritaires», a précisé la Cheffe de la délégation de l’Union Européenne au Niger.
Ismaël Chékaré(onep)