
Le Commissaire Général de Police Ayouba Abdourahamane s’adressant aux leaders des associations islamiques
Le Secrétaire Général du Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire, le Commissaire Général de Police Ayouba Abdourahamane, a eu une rencontre d’échanges, le vendredi 21 mars 2025, avec les leaders religieux, notamment les responsables des associations islamiques. Selon le Commissaire Général de Police Ayouba Abdourahamane, des impairs ont été constatés ces derniers temps, lors des prêches. La rencontre s’est déroulée en présence du président de l’Association Islamique du Niger (AIN), Cheikh Djibril Soumaila Karanta, et des cadres du Ministère en charge de l’Intérieur.
Il s’agit d’attirer l’attention de ces responsables religieux sur les conséquences de certains agissements sur la sécurité du pays et la vie en communauté. Ces échanges visent aussi à exhorter les responsables de ces associations mères à faire descendre le message au niveau de l’ensemble des concitoyens. Les participants ont été éclairés sur la loi du 1er juillet 2019 déterminant les modalités du libre exercice de culte en République du Niger.
Dans ses propos préliminaires, le Secrétaire Général du Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire a rappelé que lors de la remise des conclusions du rapport des assises nationales pour la refondation du Niger, le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), Chef de l’État, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, a beaucoup insisté sur la tolérance et la cohésion sociale et a invité les Nigériens à cultiver l’esprit du vivre ensemble. Ensuite, le Commissaire Général de Police Ayouba Abdourahamane a fait observer aux oulémas que, lors de ses différentes sorties médiatiques, le Chef de l’Etat a toujours fait référence à ces valeurs.
« Vous vous rappelez également que parmi les cinq thématiques retenues lors de ces assises nationales, la question de la cohésion sociale en faisait partie. Cela voudrait dire que c’est une préoccupation qui est prise en compte au plus haut sommet de l’État. Toutefois, certains de nos frères en Islam se permettent de poser des actes qui sont contraires aux textes qui règlementent les prêches. Donc, c’est pour attirer votre attention en tant que premiers responsables de la communauté, à sensibiliser les Nigériens car l’État ne peut pas fonctionner dans le sens de l’intolérance », a-t-il martelé.
Le Commissaire Général de Police Ayouba Abdourahamane a expliqué que l’action gouvernementale a besoin de la cohésion. « Les Nigériens ont besoin de se donner la main, de se pardonner et de soutenir nos dirigeants, surtout dans le contexte actuel. Dans le cadre de la mise en œuvre de ces textes et dans l’intérêt supérieur, l’Etat prendra ses responsabilités au besoin », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le Secrétaire Général du Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire a également rappelé qu’il fait partie de la tradition du Chef de l’Etat de recevoir les leaders religieux musulmans et les autres confessions. « C’est un message fort qui doit inspirer le reste de la communauté. Les recommandations des assises relèvent que l’Islâm est la religion majoritaire qui s’exerce en harmonie avec les autres. Soutenir la refondation, c’est de faire en sorte que tout le monde regarde dans la même direction en abandonnent l’intolérance religieuse et en œuvrant dans le sens de la cohésion sociale et la paix », a-t-il exhorté.
Abondant dans le même sens, le président de l’Association Islamique du Niger, Cheikh Djibril Soumaila Karanta a assuré qu’il n’existe pas de conflit religieux au Niger et que les diverses communautés religieuses cohabitent en harmonie. Il a fait savoir que les chrétiens et les musulmans vivent en parfaite entente. « Toutefois, ces structures religieuses ont besoin de plus de moyens ou d’être redynamisées pour qu’elles puissent pleinement jouer leur rôle », a conclu Cheikh Djibril Soumaila Karanta.
Abdoulaye Mamane (ONEP)