Le club ‘’Sabon-Gari’’ est l’un des meilleurs clubs de la capitale qui fait la fierté du taekwondo nigérien et de ses responsables. Il a été créé en décembre 2018 sous la conduite éclairée de deux grands maîtres à savoir le technicien Maître Awali Seydou Dan Zaki, ceinture noire 2ème Dan et le tacticien maître Moussa Adamou, 1er Dan. La combinaison de ces deux spécialistes en la matière a fait du club ‘’Sabon-Gari’’ un habitué du podium pour le classement général des meilleurs clubs de la capitale. Le club est situé dans l’enceinte de l’école franco arabe au quartier Banda bari. Les athlètes mouillent leurs « doboks » pour ramener des médailles afin de faire la fierté de leur club et rendre fiers les deux maîtres.
Maître Awali Seydou Dan Zaki a commencé le taekwondo en 2000 et Maître Moussa Adamou en 2003. Ils avaient tous deux la même passion pour le Taekwondo et se sont rencontrés dans leur premier club ‘’Club Bouké’’ au quartier ‘’Abidjan samaria’’. Très vite, ils sont devenus de bons amis et s’entraînaient toujours ensemble.
Les deux maîtres ont passé quelques années au ‘’Club Bouké’’ avant de quitter. Pour pouvoir participer à de grandes compétitions sur le plan national, ils ont préféré changer de club et démontrer leurs talents. C’est ainsi qu’ils ont intégré le club ‘’Wangari’’ en 2007 et ont gravi les échelons ensemble jusqu’à ce qu’ils soient appelés dans l’équipe nationale du Niger compte tenu de leurs performances remarquables.
Les deux maîtres ont clairement rappelé que le taekwondo a beaucoup changé car à leur temps l’art martial était très physique mais aujourd’hui, il faut plus de qualité et de souplesse pour être un grand champion. Les liens d’amitié entre les deux maîtres sont devenus si forts qu’ils se sont entendus pour créer leur propre club ‘’Sabon-Gari’’ dans le but d’aider les jeunes amoureux du taekwondo.
Le club ‘’Sabon Gari’’ a été créé en décembre 2018 et compte à peu près 70 disciples et dépasse cet effectif en période de vacances. Ils déclarent que les entraînements se passent dans les meilleures conditions dans une classe et sur un tatami au sein de l’école franco arabe du quartier ‘’Banda bari’’ de 18h à 21h. Les inscriptions sont fixées à 3000 F avec deux photos plus un acte de naissance pour la licence. L’apport mensuel est à 1500 F et les entraînements se déroulent chaque mardi, jeudi et samedi.
« Nous transmettons le peu de connaissance que nous avons. A l’approche d’une compétition, on s’entraîne tous les jours de la semaine. Nous avons cinq ou six athlètes au sein de l’équipe nationale junior, cadet, sénior. Nous avons une athlète fille qui a la ceinture noire qui a eu la chance de participer au championnat du monde junior puis au championnat du monde senior. Au prochain passage on a prévu trois ou quatre qui passeront la ceinture noire. Nous ne faisons pas le taekwondo pour gagner de l’argent d’ailleurs la plupart de nos disciples sont issus de famille modeste. Nous le faisons pour contribuer au développement de notre pays car, c’est une grande fierté pour nous d’être comptés parmi les meilleurs », ont-ils déclaré.
En 2021, le club ‘’Sabon-Gari’’ a remporté la 1ère place à la compétition organisée au sein de la commune 1, la 3ème place au Tournoi des Grandes Vacances de Taekwondo (TGVT). En 2022 ce club a remporté la 2ème place de la 2ème édition de la coupe municipale Haské, la 2ème place de la 1ère édition de la coupe Alphazazi et la 2ème place au TGVT. En 2023 Le club ‘’Sabon-Gari’’ a remporté la 2ème place à la 4ème édition de la coupe Alphaga, la 2ème place à la 2ème édition de la coupe Alphazazi et en 2023 le club ‘’Sabon Gari’’ a occupé la 1ère place au championnat de la région de Niamey, la 3ème place à la coupe Liptako et la 2ème place au Tournoi des Grandes Vacances de Taekwondo (TGVT) Niamey. Les disciples du club ‘’Sabon-Gari’’ ont remporté environ plus de cent (130) médailles. Selon les responsables, un athlète compétiteur possède environ 20 médailles. Cependant, Maître Awali et Maître Moussa rencontrent quelques difficultés à savoir le manque de moyen, le manque de sponsorisation et le manque de suivi et d’accompagnement. Dans ce sens, ils ont lancé un appel à l’endroit des autorités compétentes. « Il faut aider la jeunesse afin qu’elle réalise son rêve. Le talent y est au Niger, ‘’à gogo’’. Dans chaque catégorie, nous avons 3 ou 4 talentueux athlètes qui peuvent rivaliser à l’échelle internationale ; ils ont besoin de suivi, d’appui financier et moral. Quant aux jeunes, nous les exhortons et les encourageons à redoubler d’efforts car seul le travail paye », concluent les deux maîtres.
Assad Hamadou (ONEP)