Photo de famille des participants à la séance de sensibilisation
En marge des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre, le Centre Régional Agrhymet a organisé hier, 10 décembre 2025, une séance de sensibilisation des élèves sur les violences basées sur le genre. Cette activité est placée sous le thème : « Violences basées sur le genre et changements climatiques : quels impacts sur la scolarité des jeunes ? ». Elle va servir de cadre pour entretenir 50 élèves de la seconde C1 du lycée privé Kouara sur l’importance de construire une société sans violence et un environnement sain pour tous.
Dans le discours qu’il a prononcé, le directeur général par intérim du Centre Régional Agrhymet, M. Mamane Souley, a expliqué aux élèves les raisons qui ont conduit à la tenue de cette séance de sensibilisation. En amont, il a d’abord rappelé que l’insécurité alimentaire demeure un défi majeur pour les pays d’Afrique de l’Ouest et du Sahel. Pour répondre à ce défi, il a indiqué que le Food System Resilience Programme (FSRP) a été mis en place avec l’appui de la Banque mondiale. Selon lui, ce programme s’articule autour de trois domaines complémentaires que sont le service de conseil numérique pour la prévention et la gestion des crises agricoles et alimentaires, celui de la durabilité et adaptation de la base productive du système alimentaire et enfin l’intégration des marchés et du commerce.
M. Mamane Souley a, par la suite, indiqué que les enjeux environnementaux et sociaux dont les violences basées sur le genre, occupent une place essentielle dans la mise en œuvre du FRSP. En effet, a-t-il dit, les VBG constituent un phénomène universel qui touche toutes les couches sociales, sans distinction de pays, d’âge, de culture ou de niveau d’instruction. Dans les établissements scolaires, chaque élève doit pouvoir se sentir en sécurité, respecté(e) et libre d’apprendre. Pourtant, des comportements tels que les insultes, harcèlements, moqueries, attouchements, violences physiques et abus de pouvoir constituent des formes de violences basées sur le genre. « Face à ce constat, l’ONU a instauré les 16 jours d’activisme contre les VBG, du 25 novembre au 10 décembre. Le 25 Novembre marque la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, et le 10 décembre célèbre la journée des droits humains. C’est dans ce cadre qu’Agrhymet CCR-AOS a organisé cette session » sur le thème choisi, a-t-il affirmé.
Le directeur général par intérim du Centre Régional Agrhymet a soutenu que le thème débattu vise à entretenir les élèves sur le lien entre le changement climatique, les VBG et la réussite scolaire. « En effet, le climat change, les températures augmentent, les pluies deviennent irrégulières et les sécheresses et inondations se multiplient. Ces phénomènes affectent l’agriculture, la disponibilité en eau, la santé mais aussi la scolarité », a-t-il dit, tout en ajoutant que dans les pays sahéliens, les crises climatiques fragilisent les familles. Les jeunes filles sont parfois plus exposées ; corvées d’eau plus longues, risque de harcèlement, mariages précoces, abandons scolaires. Pour M. Mamane Souley, lutter contre les changements climatiques, c’est aussi protéger les droits des filles et des garçons.
Le directeur général par intérim du Centre Régional Agrhymet a encouragé les élèves à être de véritables acteurs du changement. « Quelques gestes simples comptent : planter et protéger des arbres, garder l’école propre, ne pas brûler les déchets, économiser l’eau et l’électricité, sensibiliser votre entourage, chaque geste contribue à préserver notre avenir commun », a-dit M. Mamane Souley. Il a enfin invité les élèves à devenir des élèves responsables, des jeunes leaders, des défenseurs de l’égalité, des protecteurs de l’environnement. « Ensemble bâtissons une école sans violence et un environnement sain pour tous. Vos attitudes d’aujourd’hui construiront une société plus juste, plus égalitaire et plus durable », a-t-il affirmé. Auparavant, le surveillant du complexe scolaire privé Kouara, M. Agali, a demandé aux élèves de suivre les différentes communications qui leur seront présentées et à poser des questions afin de s’imprégner véritablement de ce que fait l’Agrhymet.
Rahila Tagou (ONEP)
