
Des pèlerines nigériennes dans leur lieu d’hébergement
Le Secrétaire général du Commissariat à l’Organisation du Pèlerinage et de la Oumra (COHO), M. Zakari Idrissa, le Consul Général du Niger à Djedah, SE Issa Omar, et les membres du COHO se sont rendus mercredi dernier sur plusieurs sites des groupes d’agences de pèlerinage qui accueillent les pèlerins nigériens. L’objet de cette visite est de constater de visu les conditions d’hébergement et de vie des pèlerins nigériens dans la ville sainte de Médine. Cette visite a permis aux membres du COHO d’apprécier le respect des réformes introduites par l’institution pour alléger les souffrances des pèlerins en terre sainte.
Les pèlerins nigériens sont logés à Médine, dans différents hôtels, souvent de grand standing comme l’a constaté la mission. C’est le cas du groupe d’agences Almanassik qui a logé ses pèlerins dans un hôtel 4 étoiles, Alawaer Silver Hôtel, situé à quelques encablures de la «Masjid Nabawi», la mosquée du prophète Mouhamad PSL. Dans cet hôtel confortable, le respect des règles édictées par le COHO, est d’une évidence qui crève les yeux. Les pèlerins bénéficient de bonnes conditions d’hébergement comme l’a d’ailleurs confirmé M. Ibrahim Abdoulaye, un ressortissant nigérien vivant aux Etats Unis d’Amérique, qui a tenu à s’inscrire dans une agence de pèlerinage de son pays pour effectuer le Hadj. Il a exprimé sa satisfaction par rapport aux conditions d’hébergement et d’encadrement dont ils ont bénéficiés depuis leur arrivée à Médine.
Sur d’autres sites visités par la mission du COHO, les conditions d’hébergement, sans être totalement mauvaises, ne correspondaient pas aux normes édictées par le COHO. Le nombre de pèlerins par chambre n’a pas toujours été respecté par ces groupes d’agences. Des améliorations doivent être apportées pour rendre plus agréable le séjour des pèlerins à cette étape. Il faut rappeler que l’Etat a décidé de mettre de l’ordre dans ce secteur et de combattre efficacement certains manquements récurrents constatés lors des différentes éditions du Hadj. C’est pourquoi, le Commissariat chargé de l’Organisation du Hadj et de la Oumra est engagé à faire jouer toute la plénitude des attributions que le Gouvernement lui a confiées.
A l’issue de cette visite, le Secrétaire général du COHO a rappelé qu’il y a eu une modification des textes qui régissent l’organisation du Hadj au Niger. «On a introduit l’amélioration de l’hébergement des pèlerins et leur encadrement. Ce qui fait que cette année nous avons pris les devants. C’est la première fois que le COHO a dépêché une équipe, une semaine avant l’arrivée des premiers pèlerins pour installer l’équipe médicale, avoir les autorisations d’installation et d’exercice de la clinique, ainsi que pour signer les contrats d’incinération des déchets médicaux. Après cela on s’est attelé à visiter les lieux qui serviront d’hébergement aux pèlerins. Nous avons visité un certain nombre d’hôtels réservés par les groupes d’agences de cette année» a indiqué M. Zakari Idrissa. Il a ajouté qu’ils se sont rendu compte que certains ont respecté toutes les normes que le COHO a clarifiées, et que d’autres continuent de trainer les pas.
Selon le Secrétaire Général du COHO, il y a à leur décharge, l’existence d’une crise de l’habitat à Médine consécutivement à la démolition de nombreux bâtiments. «Nous avons accepté de tenir compte de cette crise-là. Mais nous avons constaté qu’il y a un traitement différent des pèlerins ; et c’est contre cela que nous nous sommes érigés, car les mêmes pèlerins ont payé le même montant et doivent être traités de la même manière. Donc il reste encore des correctifs à apporter au niveau du traitement de ces groupes d’agences. Cependant nous avons constaté que les pèlerins sont satisfaits de leur bref séjour à Médine. Nous pensons que dans les années à venir, nous allons obliger tous ces groupes d’agences à traiter de la même manière tous les pèlerins nigériens parce qu’ils payent le même montant. Il n’y a donc pas de raison que certains logent leurs pèlerins dans des hôtels 4 étoiles, et que d’autres ne le fassent pas», a conclu le Secrétaire Général du Comité chargé de l’Organisation du Hadj et de la Oumra.
Oumarou Moussa (ONEP), Envoyé Spécial