Le président du Conseil Régional de Zinder, M Moutari Ousmane, a présidé le vendredi 22 novembre dernier à Zinder, un atelier de formation des leaders religieux, des membres des organisations féminines et de la société civile organisé par l’Association des Professionnelles Africaines de la Communication (APAC/Niger) sur les activités de mobilisation sociale contre les violences faites aux femmes et aux filles. La cérémonie s’est déroulée en présence de la présidente de l’Association APAC/Niger, Mme Amina Niandou et du 1er Vice –Maire du 1er Arrondissement Communal de Zinder.
Cette formation de cinq jours concerne les 1er et 2è Arrondissements communaux de Zinder, les Communes rurales de Wacha, Sasoumbroum et Bouné où le Projet de mobilisation sociale piloté par APAC/Niger s’engage à mener un combat contre les violences faites aux femmes et aux filles en vue de contribuer à inverser la tendance négationniste des droits des femmes au sein des communautés à travers la mise en place des plates-formes multi-acteurs dans la région.
Pour le Président du Conseil Régional, la Communauté internationale célèbre ce lundi 25 novembre la journée pour l’élimination de la violence faite aux femmes. Cette date marquera, a-t-il dit, le lancement des 16 jours d’activisme pour mettre fin à la violence aux femmes, manifestations qui se termineront le 10 décembre, journée internationale des droits de l’homme.
La violence faite aux femmes et aux filles a insisté Moutari Ousmane peut prendre toutes les formes et survenir en des endroits aussi divers et variés que le domicile familial, le foyer conjugal, le lieu de travail ou simplement la place publique. « Elle peut être physique ou verbale, résulter des us et coutumes surannées ou d’institutions sociales ou politiques archaïques ou inadaptées », explique-t-il. Ces violences peuvent aussi se manifester par l’ignorance, du fait de la non scolarisation des femmes et des filles qui les prive du droit à l’éducation, à la science et à la culture, c’est-à-dire à l’épanouissement socio-économique, l’absence de services pour accéder aux soins de qualité, le mariage forcé ou précoce qui entrainent des grossesses trop rapprochées, trop précoces ou trop tardives avec au finish des fistules obstétriques et un taux de mortalité des femmes en accouchement par trop élevé.
La présidente de l’Association APAC/Niger, Mme Amina Niandou a dans intervention déclaré que l’objectif global du ‘’projet de mobilisation sociale contre les violences faites aux femmes et aux filles est de contribuer à promouvoir des normes et des attitudes positives à l’égard des femmes et des filles à travers des dialogues communautaires et des campagnes d’information. Ce projet qui est une composante du programme Spotligth, intervient dans quatre régions du Niger à savoir Tillabéri, Tahoua, Maradi et Zinder. Il a pour cible, a-t-elle dit, les plates-formes multi-acteurs qui sont constituées essentiellement des représentants des organisations de la société civile, des médias, des leaders traditionnels et religieux, des agents de la police, de la gendarmerie, de la santé et des services déconcentrés de l’Administration.
Sido Yacouba, ANP-ONEP, Zinder