Changement climatique, perte de la biodiversité et la pollution constituent aujourd’hui d’énormes défis environnementaux auxquels les pays africains font face. Les conséquences lourdes de ces phénomènes sur les populations ont fait couler beaucoup d’encre et de salive. Malgré les stratégies mises en œuvre, les impacts notamment du changement climatique pèsent beaucoup sur les populations. C’est dans ce contexte que débutera, lundi prochain à Dakar (Sénégal) la 18ème session de la Conférence ministérielle africaine sur l’Environnement (CMAE). Du lundi 12 au vendredi 16 septembre 2022, des ministres africains de l’Environnement, le président de l’Assemblée des Nations Unies pour l’Environnement, des délégués du Programme des Nations Unies pour l’Environnement, ceux des agences des Nations Unies ainsi que d’autres partenaires majeurs du développement dans la région se retrouveront pour discuter sur les défis environnementaux auxquels font face aujourd’hui les pays africains. Le thème de cette conférence est : « assurer le bien-être des populations et garantir un environnement durable en Afrique ».
En prélude à cette Conférence des ministres africains de l’environnement, le coordonnateur régional de la communication pour l’Afrique au PNUE, M. Mohamed Atani a eu, mercredi dernier, une rencontre virtuelle avec les journalistes membres du Réseau Africain pour la Promotion de Santé et de l’Environnement (REMAPSEN). Pendant plus d’une heure d’horloge, M. Atani a expliqué aux journalistes, les objectifs, les enjeux de la CMAE mise en place en 1985 en Egypte. En mettant en place cette conférence qu’il a qualifiée de dynamique, les objectifs poursuivis sont « de débattre des défis environnementaux, d’explorer les solutions et surtout de trouver des positions communes africaines sur les problèmes environnementaux ». M. Mohamed Atani a ensuite répondu aux questions des journalistes sur les attentes de cette conférence dont la première partie s’est tenue virtuellement en 2021, en raison de la situation sanitaire due à la pandémie de Covid-19.
Il a également abordé la question des défis environnementaux, le financement des actions pour faire face à ces défis, le partenariat avec d’autres institutions.
Tout prouve à suffisance que la 18ème CMAE s’attardera sur les grands sujets brûlants du continent dans le domaine de l’environnement. Mieux, selon un communiqué de presse rendu public à cet effet, cette 18ème session de la CMAE se focalisera « sur la nécessité d’une relance axée sur les populations, en mettant l’accent sur le bien-être de celles-ci par le biais de mesures respectueuses de l’environnement qui créent des emplois et améliorent les moyens de subsistance ». Les participants à la conférence débattront également « des défis et des opportunités en matière d’environnement en Afrique dans l’ère post-Covid-19 » ainsi que
« d’autres questions liées au développement durable sur le continent ».
A Dakar, les ministres discuteront de la manière de rendre la CMAE, le principal forum ministériel environnemental de la région, plus forte et plus efficace, alors que le continent continue de faire face à d’énormes défis environnementaux, notamment le changement climatique, la perte de biodiversité et la pollution. Selon toujours le communiqué de presse, la 18ème session de la CMAE offre également aux « ministres l’occasion de fournir des orientations politiques pour une participation efficace de la région Afrique aux principaux événements environnementaux mondiaux à venir. Il s’agit notamment de la Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP-27), qui se tiendra du 6 au 18 novembre 2022 à Sharm el Sheikh, en Égypte, et la Conférence des Nations unies sur la biodiversité (COP-15), qui se tiendra à Montréal, au Canada, du 5 au 17 décembre 2022.
La session de la CMAE permettra aussi « aux délégués de prendre connaissance des résultats de la reprise de la cinquième session de l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement, de l’état d’avancement de la mise en œuvre des résolutions adoptées lors de cette session ». C’est notamment l’élaboration d’un instrument international juridiquement contraignant sur la pollution par les plastiques, en mettant l’accent sur l’organisation de la participation de l’Afrique au comité de négociation intergouvernemental ainsi que sur les questions clés pour le continent en matière de pollution par les plastiques. Un autre phénomène qui menace dangereusement l’environnement dans nombre de pays africains.
Par Fatouma Idé(onep)