Le Président de l’Assemblée nationale, S.E Seini Oumarou a participé, du 5 au 9 juillet dernier à Bamako au Mali, à la 2ème Assemblée plénière du Comité Interparlementaire du G5 Sahel ténue sous le thème «Renforcer la participation citoyenne aux initiatives de développement et de paix au Sahel : Rôle des parlementaires». Dans l’allocution qu’il a prononcée à cette occasion, le Président de l’Assemblée nationale a appelé à renforcer le fonctionnement du comité, et à la poursuite du plaidoyer pour permettre une meilleure opérationnalisation de la force conjointe du G5 Sahel qui est dans une courbe ascendante couronnée de succès face aux groupes terroristes qui écument le Sahel.
A propos du Comité Interparlementaire du G5 Sahel, Il a exprimé toute sa joie de prendre personnellement part, pour la toute première fois, aux assises de cette organisation lancée par les institutions parlementaires depuis bientôt trois ans «afin de donner au G5 Sahel l’appui démocratique et populaire dont il a besoin pour mieux déployer son programme aussi bien civil que militaire».
Seini Oumarou a dit que «face à l’enthousiasme avec lequel les populations de notre sous-région ont accueilli l’avènement du G5 Sahel, nous nous devons de tout mettre en œuvre pour lui permettre d’atteindre ses objectifs, notamment, ceux d’un retour rapide de la paix au Sahel dans les conditions d’une stabilité économique ; ce qui rendrait vaine l’œuvre de sape des terroristes au niveau de notre jeunesse». Il a ajouté que «Nous devons donc agir ensemble pour lui donner les moyens de son ambition, afin que sur les différents théâtres d’opération la situation continue de tourner à l’avantage de nos Forces de Défense et de Sécurité. En effet, après de longs moments de doute, nous entrevoyons à présent le bout du tunnel. Il ne faut donc pas relâcher nos efforts afin de pérenniser nos victoires et faire en sorte que l’accalmie qui peut en résulter permette à nos compatriotes, réfugiés et déplacés internes, de regagner progressivement leurs terroirs d’origine».
Pour le Président de l’Assemblée nationale, «Il faut donc encourager le G5 Sahel à mieux opérationnaliser sa force conjointe et à développer de nouvelles stratégies pour pousser l’hydre terroriste dans ses derniers retranchements. Nous devons donc continuer notre plaidoyer afin que la communauté internationale lui fournisse le soutien financier et matériel promis au moment de sa création. A cet égard, nous ne nous lasserons jamais de demander aux Nations-Unies de créer les conditions pour que la force conjointe du G5 Sahel puisse être assistée au moyen de son chapitre 7.»
Selon Seini Oumarou, «C’est à ce niveau que doit intervenir notre Comité Interparlementaire. Souvenons-nous, en effet, que nous nous étions donné la mission de faire du CIP un organe de veille, de conseil et d’information pour mieux créer une synergie d’actions visant à assurer la pérennité des programmes de développement et de sécurité que doit élaborer le G5 Sahel. Aujourd’hui, après trois ans, force est de constater que nous n’avons guère avancé. Certes des causes exogènes comme la pandémie du corona virus ou des changements de première importance survenus dans certains des Etats membres ne nous ont pas facilité les choses. Mais, pour autant, nous aurions pu mettre à profit les longs moments de léthargie engendrés par la Covid 19 pour accueillir dans nos rangs les parlements des pays de l’Alliance Sahel comme cela était prévu au départ ».
Le Président de l’Assemblée nationale a abordé plusieurs questions qui touchent au fonctionnement de l’institution parlementaire sous régionale à savoir la refonte des textes de l’institution, la définition de la nature et de la portée des relations du CIP avec le Secrétariat exécutif du G5 Sahel, et la problématique du financement du notre comité. De la résolution de ces problématiques, dépendra selon S.E Seini Oumarou, la mise en œuvre de l’ambitieux plan d’actions adopté à Nouakchott. Un plan d’action qui selon le Président de l’Assemblée nationale, «gagnerait à être rafraichi pour tenir compte de la longue parenthèse occasionnée par la pandémie évoquée plus haut».
Un des défis répertoriés par Seini Oumarou, est celui de la création des passerelles avec toutes les autres composantes du G5 Sahel afin dit-il, « d’évaluer le chemin parcouru depuis 2018 et faire la cartographie de la situation sécuritaire dans l’ensemble de la zone sahélienne».
L’autre défiqu’il à relever selon le Président de l’Assemblée nationale, est celui de l’ouverture en direction des parlements des pays de l’Alliance et de ceux des voisins du Sahel qui souhaitent nous rejoindre au G5 Sahel et au CIP.
Le Président de l’Assemblée nationale a souligné l’exemple du parlement nigérien qui, tout en accordant au Gouvernement les moyens financiers conséquents dont les Forces de Défense et de Sécurité ont besoin, vote régulièrement les lois se rapportant à l’état d’urgence dans les zones les plus exposées afin de hâter la fin du conflit. Elle a également décidé de revoir l’ensemble de son projet législatif afin de prendre en compte les nouvelles exigences de la guerre contre le terrorisme et surtout le besoin impérieux de mettre à contribution la population civile. Il s’agira en un mot de tenir compte de notre état de guerre pour faire en sorte que les lois soient davantage orientées vers les impératifs de sauvegarde collective. »
Selon Seini Oumarou, « les parlements devront dorénavant s’ouvrir davantage aux citoyens afin que de par la proximité régulièrement entretenue avec eux, ils les préparent mieux aux changements sociétaux indispensables à la riposte contre les forces du mal. »
A ce sujet, le Président de l’Assemblée nationale a également expliqué à l’assistance que« l’Assemblée nationale du Niger organise, depuis la dernière législature, des missions régulières de terrain. Ainsi, en 2020, l’ensemble des sept commissions générales permanentes avaient sillonné tout le territoire national pour sensibiliser les populations sur la paix, la sécurité, la cohésion et l’unité nationale avec pour objectif premier d’inciter les citoyens des villes et des campagnes à mieux collaborer avec les Forces de Défense et de Sécurité.»
En définitive, le Président de l’Assemblée nationale estime que « le député, comme tout leader doit pouvoir influencer et motiver. En l’occurrence, il doit pouvoir préparer les citoyens au changement, les motiver pour participer aux transformations structurelles dont leur environnement a besoin, surtout quand il est aussi perturbé qu’à l’heure actuelle.»
L’allocution du Président de l’Assemblée nationale a été l’occasion de mettre à nu les maux qui minent le bon fonctionnement du comité interparlementaire du G5 Sahel, tout en proposant des pistes de solutions qui peuvent permettre de redynamiser l’institution et permettre ainsi de renforcer le plaidoyer pour de meilleurs résultats dans le domaine de la lutte contre le terrorisme au Sahel.
La 2ème Assemblée Plénière du Comité interparlementaire du G5 Sahel tenue à Bamako du 05 au 08 juillet 2021 a clôturé ses travaux sur une note de remerciement adressée au Peuple et aux Autorités maliennes pour leur accueil chaleureux et pour les bonnes conditions de séjour et de travail des délégations.Un Communiqué final, lu par l’Honorable Rakis Hamade Salé, député élu à l’Assemblée Nationale du Tchad a été publié lorscérémonie de clôture.Cette session a vu la participation des délégations venues du Burkina Faso, conduite par SE Alassane Bala Sakandé, Président de l’Assemblée Nationale ; de la République du Mali, conduite par SE Malick Diaw, Président du Conseil National de Transition ; de la République du Niger, conduite par SE Seïni Oumarou, Président de l’Assemblée Nationale ; de la République du Tchad, conduite par SE Haroun Kabadi, Président de l’Assemblée Nationale du Tchad; de l’Assemblée Nationale et du Senat français, représentés par le Député Jacques Maire et de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, représentée par le Député Philippe Courard.
Source : Cellule Communication de l’Assemblée nationale