Le ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, M. Hassoumi Massoudou, a représenté notre pays aux travaux de la 3ème Assemblée Générale de l’Alliance Sahel tenue le lundi 04 avril 2022, à Madrid, en Espagne. Ce sont les représentants de 26 pays membres de l’Alliance Sahel qui se sont retrouvés et leurs partenaires à cette rencontre placée sous la présidence de l’Espagne.
L’Alliance Sahel est une initiative lancée en 2017 par l’Allemagne, la France, et l’Union européenne, qui aujourd’hui, fédère la majeure partie des acteurs institutionnels de la coopération internationale intervenant au Sahel. Cette Assemblée générale a pour objectif de ‘’rendre compte des réalisations enregistrées par l’Alliance en 2021 et de définir les orientations stratégiques permettant d’assurer la continuité et le renforcement des interventions de développement au bénéfice de l’amélioration durable des conditions de vie des populations sahéliennes, dans un contexte politique et sécuritaire complexe’’.
Dans l’allocution qu’il a prononcée à lors des travaux, le ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, M. Hassoumi Massoudou, s’est félicité de la tenue de cette AG qui offre ainsi l’occasion à l’Alliance Sahel et ses partenaires du G 5 Sahel de passer en revue les différentes interventions en cours et de réfléchir sur les perspectives de cette coopération.
Appréciant la pertinence et l’importance des thématiques développées au cours de cette session à savoir ‘’Bilan des activités et perspectives de l’Alliance Sahel ; évolution et adaptation au contexte d’intervention ; Investissement dans les potentiels de la jeunesse sahélienne; intégration des nouveaux membres’’.
Parlant précisément de la dernière thématique, il a noté qu’elle témoigne de la crédibilité de l’Alliance Sahel et de l’importance de ce cadre de partenariat, “puisque de nouveaux membres se proposent de se joindre à cette initiative pour soutenir le développement socio-économique au bénéfice des populations du Sahel’’. Le ministre d’Etat Hassoumi, a ensuite salué les avancées significatives ayant été enregistrées dans plusieurs domaines d’interventions de l’Alliance Sahel. “Les résultats obtenus sont très appréciables, concernant les actions entreprises notamment, pour ce qui est des deux projets pour le pilier 1, ‘’Accès à l’eau et à l’assainissement’’: pour le projet du pilier 2 “Résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle” pour les deux projets du pilier 3 “Renforcement de la cohésion sociale” et enfin pour les deux 2 projets multisectoriels des piliers 2 et 3”, a-t-il souligné.
Cependant, a-t-il relevé, des défis persistent, notamment avec l’évolution de la situation politique dans certains pays de notre espace sahélien, et les nouvelles stratégies adoptées par les groupes terroristes et les bandits armés en perte de vitesse, avec notamment, l’attaque des populations civiles sans défense, les empêchant de s’adonner à la production agropastorale et les poussant à quitter leurs lieux de résidence habituelle, sans compter le vol du bétail, le pillage et la destruction des marchés locaux, etc. “Il y a donc des défis pour la sécurité de personnes et des biens dans certaines zones, la stabilisation des personnes déplacées, leur accès aux services sociaux de base (alimentation, éducation, santé, hydraulique) et leur réinstallation dans leurs milieux de résidence habituelle ainsi que leur sécurisation”, a-t-il ajouté.
M. Hassoumi Massoudou a indiqué que, ‘’pour relever ces défis, il faut des ressources gérées dans un cadre encore mieux coordonné, avec des flexibilités qu’exige le contexte. Plus spécifiquement, il faut améliorer la coordination et la synergie d’actions entre les intervenants membres de l’Alliance dans les zones bénéficiaires à travers des concertations plus rapprochées, mieux aligner les interventions des membres de l’Alliance Sahel aux priorités des pays membres de G 5 Sahel ; faire preuve de plus de flexibilité pour une mise en œuvre plus efficace des projets sur le terrain ; mobiliser plus de
ressources pour les secteurs de l’éducation et de la formation professionnelle’’.
Il a ensuite souligné la nécessité d’appuyer toutes les initiatives en faveur des femmes et des jeunes, et de renforcer le dialogue entre les acteurs, notamment les actions civilo-militaires qui ont fait la preuve de leur efficacité, pour les questions
humanitaires, le dialogue intercommunautaire, pour renforcer le vivre ensemble, comme c’est le cas au Niger.
Aïssa Alzouma, AP/MAE/C