
L’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), en collaboration avec l’Agence Italienne de Coopération (AIC) a organisé hier, à Niamey, une réunion du Comité technique de pilotage du Projet Initiatives pour le Développement de l’Entreprise (IDEE). Cette rencontre, qui a réuni les responsables des gouvernorats et des mairies des régions de Tahoua, Zinder et Niamey, zone d’intervention dudit projet, a été présidée par le SG du Ministère de l’Entreprenariat des Jeunes, M. Abdoulkarim Hama, en présence de celui des Enseignements Techniques et Professionnels, M. Djingo Hassane Issaka, du Représentant de l’AIC, M. Bianco Lorenzo, de la Cheffe du Projet IDEE de l’OIM, Mme Valérie Falaschi, ainsi que de plusieurs autres invités. Trois points étaient inscrits à l’ordre du jour de cette réunion : l’analyse des réalisations de la 2ème année du projet ; la validation du programme de la 3ème année et la restitution des résultats de l’évaluation à mi-parcours. Le Projet IDEE intervient dans plusieurs activités dont celles des micros crédits, la formation en équipements et en matériaux, l’incubateur d’entreprises, la gestion d’entreprise, la formation en divers métiers et la sensibilisation. Les cibles dudit projet sont : 40 entreprises en activité, 360 étudiants diplômés, 40 startups (jeunes porteurs d’idées d’entreprise) et 360.000 personnes touchées par la campagne de sensibilisation. 75 entrepreneurs et Start-ups bénéficient de ce projet dont 36 pour le premier groupe et 39 pour le second. Ces bénéficiaires interviennent dans la mode, la restauration, l’évènement, l’artisanat, la transformation agro-alimentaire, les services, les solaires et autres formations techniques. Selon Mme Valérie Falaschi, les chiffres d’affaires des entreprises sélectionnées et leur capacité de gestion commerciale sont augmentés. «Les 36 entreprises bénéficiaires du premier groupe embauchent 220 personnes. Elles ont enregistré un chiffre d’affaire en 2018 de 177.722.883 CFA et de 146.316.239 CFA au cours des 5 premiers mois du 2019. Depuis le début du projet un total de 55 755 918 CFA (94 662 Euro) a été débloqué par l’OIM pour l’achat d’équipement aux bénéficiaires du premier groupe. 64191 Euros ont été distribués aux bénéficiaires depuis le début du projet, sous forme de microcrédit et sur la base des plans d’affaires ». Elle a ajouté qu’une campagne de sensibilisation pour la collecte des idées d’entreprise a été conduite pendant près de 6 mois. Ainsi, 917 idées d’entreprises ont été collectées dans les 3 régions, 775 idées ont été retenues, 599 jeunes porteurs d’une idée d’entreprise ont eu accès aux formations sur la gestion d’entreprise et le plan d’affaires, après vérification de conformité avec les critères établis par le comité de sélection. 383 plans d’affaires ont été finalisés pendant la formation en gestion d’entreprise et écriture en plan d’affaires, 50 jeunes ont été retenus pour suivre 3 mois de pré incubation chez le CIPMEN, 39 jeunes sélectionnés comme bénéficiaires. « L’intérêt des jeunes dans les zones d’intervention pour les possibilités d’emploi locales comme alternative à la migration irrégulière est stimulée », a estimé Mme Falaschi. Elle a ensuite décliné les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre du projet et les mesures prises. Mme Falaschi a notamment cité la timidité des bénéficiaires à prendre du crédit, une minorité des bénéficiaires de Niamey montre un faible engagement/ manque de participation aux activités du CIPMEN, des difficultés de remboursement chez certains bénéficiaires (notamment chez les personnes vivant avec un handicap), des difficultés des bénéficiaires à comprendre les procédures administratives d’achat d’équipement. Quant à l’évaluatrice principale du projet, Mme Takoubakoye Aminata, a indiqué que les interventions du projet épousent bien les priorités du Plan de Développement Economique et Social (2017-2021) et que sur le plan stratégique l’efficacité du projet a permis de rattraper le retard de démarrage et d’atteindre les principaux résultats attendus après un an et demi de mise en œuvre du projet. Selon elle, la majorité des entrepreneurs du premier groupe ont reçu les prêts équipements remboursables à 50% et les microcrédits remboursables à 100%. Les entrepreneurs ont aussi bénéficié d’appuis conseils et de réseautage avec les différents partenaires et ont reconnu l’efficacité du projet. Plusieurs recommandations ont été formulées au sortir de cette réunion. Parmi elles, celles relatives à l’implication davantage des collectivités territoriales et mettre à leur disposition un cadre du Ministère de l’Entreprenariat des jeunes ; mettre plus de focus sur les unités de transformation agro-alimentaire dans le futur, pour créer encore plus d’emplois.
Mahamadou Diallo(onep)