
Alou Moustapha
Le Président de la République, Chef de l’État, le Général d’Armée Abdourahamane Tiani s’est prononcé récemment, le samedi 31 mai 2025 plus exactement, sur les leçons à tirer des inondations de l’année dernière, des dispositions prises pour faire face au défi et a profité pour lancer un message aux populations en cette veille de la saison pluvieuse qui du reste a commencé déjà à s’installer dans certaines contrées de notre pays.
Les leçons à tirer sont de deux ordres : « sécuritaire et humanitaire. Sécuritaire par rapport à notre devoir, à notre responsabilité de protéger les Nigériens pour qu’ils vaquent à leurs occupations champêtres ou à leurs activités pastorales quand le moment sera venu. Humanitaire, puisque nous avons vu la saison passée, nous avons enregistré une pluviométrie jamais égalée. Nous avons perdu 300 compatriotes et nous avons pris l’engagement d’assister les sinistrés et que nous avons assisté sur nos ressources propres à hauteur de 12 milliards de FCFA », dira le Chef de l’Etat.
En réalité, et le Général d’Armée Abdourahamane Tiani l’a relevé, la principale leçon à tirer des inondations de l’année dernière, survenues en cette période de reconquête et d’affirmation de la souveraineté nationale, est la capacité de l’Etat à s’organiser pour aider les populations résilientes et vaillantes à faire face à la situation, à toute situation d’ailleurs, sans lancer un appel à l’aide internationale et sans déclarer un état de catastrophe.
S’agissant des dispositions prises pour éviter les effondrements des habitations, puisque les pertes en vies humaines pour la plupart enregistrées étaient dus aux effondrements des maisons qui sont construites en argile, « Nous avons décidé à travers les structures sectorielles de revoir les façons de construire au Niger et les matériaux de construction à utiliser », a précisé le Chef de l’Etat.
C’est justement dans ce cadre que le Président de la République, Chef de l’État, le Général d’Armée Abdourahamane Tiani, a instruit les responsables en charge des départements ministériels concernés par la construction à savoir le ministre du Commerce et de l’Industrie et celui de l’Urbanisme et de l’Habitat.
Il s’est agi pour l’Etat de prendre contact avec les sociétés qui produisent du ciment, échanger avec leurs responsables et leur faire des propositions dont l’abandon de certains taxes et impôts pour leur permettre de produire et vendre le ciment à un prix qui permettra aux Nigériens de construire ou de reconstruire avec du ciment au lieu de l’argile recyclée.
Il y a quelques jours du reste, le ministre du Commerce et de l’Industrie a effectué une série de visites pour constater la disponibilité et le respect du prix de la tonne du ciment, le 32.5 particulièrement, fixé par les autorités.
Au-delà des inondations, rappelons que les Nigériens se sont parallèlement mis au travail et aujourd’hui encore les populations continuent de savourer le fruit de leur labeur. Sur les marchés, le sac de riz est à 11 000 FCFA, le sac du mil tardif est à 27 000 FCFA, 28 000 FCFA pour le sac du mil hâtif, le sac de sorgho à 28 000 FCFA et celui du maïs à 27 000 FCFA. Tout comme en 2024, cette année encore l’Etat sera aux côtés des populations dans sa mission régalienne de les défendre, les protéger et répondre à leurs aspirations sur fonds propres, a également rassuré le Chef de l’Etat au cours de la grande interview qu’il a accordée le 31 mai 2025 à la RTN.
Alou Moustapha (ONEP)