La table de séance au lancemen de la journée
Le conseiller du ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Aménagement du Territoire, M. Allassane Seyboun, a procédé, le lundi 10 novembre 2025 à Maradi, au lancement des activités de la Journée Nationale des Relais communautaires, 4è édition. Cette journée est instituée par décret N°2022-845 du 03 novembre 2022. La 4è édition est placée sous le thème « Relais communautaire à l’ère de la refondation ». Les relais communautaires interviennent dans des secteurs vitaux tels que la santé, l’éducation, l’agriculture, l’hydraulique et bien d’autres domaines liés à la vie quotidienne de nos communautés. Cette journée vise à donner visibilité et reconnaissance à leurs contributions, mais aussi à sensibiliser les décideurs et l’ensemble des partenaires sur la nécessité d’un accompagnement durable et structuré de ces acteurs communautaires.
Cette journée est mise à profit pour valoriser le rôle stratégique des relais communautaires, partager les bonnes pratiques, renforcer leurs capacités et inscrire durablement leur action dans les politiques publiques de développement.
Dans son discours de lancement des activités, le conseiller du ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Aménagement du Territoire a indiqué que la célébration de cette journée est une marque de tout intérêt que l’Etat attache à cette frange des acteurs du développement local et de la cohésion de nos communautés que sont les relais communautaires. « C’est une occasion de rendre hommage à ces ambassadeurs de l’engagement citoyen, dont le dévouement et la résilience contribuent à façonner notre avenir commun », a-t-il dit. M. Allassane Seyboun a ajouté que la formalisation de cette journée vise à valoriser le rôle des relais communautaires pour leur contribution inestimable au développement local dans des domaines cruciaux. En somme, poursuit-il, le relais communautaire constitue un trait d’union entre les politiques publiques et les réalités locales, ce qui en fait un acteur de proximité, de confiance et de résilience. A l’ère de la refondation, le relais communautaire doit être outillé, valorisé et protégé pour mieux répondre aux attentes des populations dont il est issu. « Il doit aussi mieux s’intégrer dans les mécanismes de gouvernance locale, se former aux outils numériques et se mobiliser dans les réponses aux défis sécuritaires, climatiques et sanitaires » a affirmé le conseiller technique du ministre d’Etat.
Pour l’administrateur délégué de la Ville de Maradi, le Lieutenant-colonel Abdoulaye Moussa Garba, cette édition traduit la volonté des plus hautes autorités de la République de renforcer la place de ces acteurs essentiels dans la dynamique nationale de développement et de refondation du Niger. « Nous percevons le choix de Maradi pour cette célébration comme une marque de confiance et de reconnaissance pour l’engagement constant des relais communautaires de notre région dont le travail exemplaire contribue au progrès social et humain de nos populations », a-t-il reconnu. Pour le Lieutenant-colonel Abdoulaye Moussa Garba, la journée nationale des relais communautaires de développement incarne un geste fort de reconnaissance envers ces femmes et ces hommes de terrain qui œuvrent chaque jour, souvent dans la discrétion, au service du bien-être collectif.
Le directeur général de l’Agence Nigérienne de Volontariat pour le Développement (ANVD), M Abachir Aboubacar, a, pour sa part, indiqué que cette journée est un jalon historique dans la reconnaissance nationale du rôle fondamental des relais communautaires dans le développement local, la résilience sociale et la mobilisation citoyenne. Pour lui, cette journée est un moment de mobilisation et de projection. « Elle nous rappelle que derrière chaque relais communautaire, il y a une femme, un homme, engagé, debout face aux défis, porteur d’espoir et de solutions dans nos villages et communes», a-t-il déclaré avant de rappeler que, depuis sa création, l’ANVD s’est vu confier par l’Etat la mission stratégique de structurer, coordonner et valoriser les volontariats nationaux. Elle est l’institution de référence pour la gestion des relais communautaires, assurant leur encadrement, leur formation, leur suivi et leur reconnaissance.
Le directeur général de l’ANVD a relevé les avancées significatives enregistrées ces dernières années dans le renforcement du volontariat communautaire par l’institutionnalisation de la journée du relais communautaire de développement. Il s’agit notamment du rehaussement par décret de la prime de motivation des relais communautaires et le renforcement des capacités des relais communautaires. « Ces résultats traduisent l’engagement de l’Etat à structurer et valoriser le volontariat communautaire comme levier de développement », a-t-il dit. II a réaffirmé l’engagement de l’ANVD à renforcer le plaidoyer sur l’alignement de tous les partenaires aux principes du Guide d’Orientation et de Référence pour une coordination harmonieuse et efficace ; le versement intégral de la contrepartie de l’Etat ; l’attachement formel du relais à sa commune ; la mise en place d’un registre national de relais communautaires et le renforcement des capacités, la digitalisation du suivi et la création des passerelles vers l’emploi et la reconnaissance citoyenne.
Le gouverneur de la région de Maradi, le Contrôleur Général de Police Mamane Issoufou, a, pour sa part, soutenu que les relais communautaires, par leur proximité, leur engagement et leur sens du devoir, incarnent cette volonté de transformation sociale fondée sur la solidarité, la participation citoyenne et la cohésion nationale, toute chose qui cadre avec les aspirations des plus hautes autorités de notre pays. Le gouverneur de la région de Maradi a ajouté que cette journée permet également à notre région de se positionner comme acteur engagé dans la refondation du volontariat communautaire au Niger. Il a fondé l’espoir que les activités de cette 4è édition soient porteuses de réflexions fécondes, de recommandations pertinentes et d’actions concrètes en faveur du volontariat et de l’engagement communautaire.
Tiémogo Amadou, ONEP Maradi
