Le Président de République, Chef de l’Etat, SEM Mohamed Bazoum, a reçu, hier dans l’après-midi, une équipe technique d’une entreprise chinoise chargée des travaux du Barrage de Kandadji, conduite par le Directeur Général du Programme du Barrage de Kandadji, M. Amadou Harouna. L’objet de cette rencontre est de rendre compte au Président de la République de l’état d’avancement des travaux du Barrage de Kandadji.
A leur sortie d’audience, M. Amadou Harouna a indiqué que « le Programme du Barrage de Kandadji est extrêmement important pour le Chef de l’Etat. C’est pour cela que nous sommes venus lui faire un point sur l’état d’avancement des travaux ».
Selon toujours le Directeur Général du Programme, « le Président Mohamed Bazoum a donné des instructions fermes pour que nous accélérions l’état de la mise en œuvre de ce Programme et l’entreprise en charge des travaux a pris l’engagement de les accélérer comme l’a demandé le Chef de l’Etat ». M. Harouna a aussi indiqué que les travaux ont été ralentis par la Covid-19 et par la question de main d’œuvre du bureau chargé du contrôle des travaux, qui avait suspendu ses activités.
Il a ensuite ajouté que ‘‘tout est mis sur pied et nous sommes en train d’avancer pour pouvoir réaliser ces travaux dans les meilleurs délais possibles ». Il a annoncé que ‘‘l’entreprise a pris l’engagement de prendre toutes les dispositions pour finir les travaux de génie civil en deux ans », et a précisé que le Programme du Barrage de Kandadji n’est pas que les travaux de génie civil, l’autre grand défi est la réinstallation de la population. En effet, selon lui, même si les travaux aboutissent en deux (2) ans, on ne peut pas mettre le barrage sous les eaux tant que la réinstallation des populations n’est pas achevée. « Donc, les défis de la mise en œuvre du Barrage de Kandadji dépendent de notre capacité à réaliser cette réinstallation des populations dans des meilleures conditions », a conclu le Directeur Général du Programme Kandadji.
Par la suite, le Président de la République a reçu en audience une délégation des dirigeants des scolaires et des étudiants, conduite par le Secrétaire général du Comité Directeur de l’Union des scolaires Nigériens (USN), Hamadou Hamani Moctar et de celui de l’Union des Etudiants Nigériens à l’Université de Niamey (UENUN), Hachimou Abdourahmane. Cette rencontre avec le monde scolaire et estudiantin nigérien entre dans le cadre d’une série de rencontres avec les partenaires du secteur éducatif, initiée par le Chef de l’Etat SEM Mohamed Bazoum.
Dans son intervention introductive, le Président de la République a soulevé plusieurs défis que rencontre le système éducatif nigérien. Parmi ceux-ci, le sureffectif des étudiants par rapport aux infrastructures disponibles, l’insuffisance des professeurs dans certains domaines, le problème des premières années au niveau de la Faculté des sciences économiques et juridiques, le problème que pose le système LMD (License-Master-Doctorat). Bref, « il y a beaucoup de défis auxquels il faut nécessairement apporter des solutions. Des solutions existent et nous devons les chercher ensemble.
SEM Mohamed Bazoum a évoqué également la question des bourses, des aides sociales, de la restauration, du transport. « Il y a, à ce niveau, la nécessité de rationaliser les règles qui prévalent dans ces secteurs », a lancé le Président de la République. Le Chef d’Etat a par ailleurs regretté le taux très élevé de déperdition scolaire. « Parmi la grande majorité de nos enfants qui sont inscrits à l’école primaire, seule une très infime partie de ces élèves arrivent jusqu’à l’université », a souligné le Président qui a aussi regretté qu’en 2019, le taux de réussite au BEPC était de 30% et celui de réussite au Bac est de seulement 25%. « Ces chiffres sont médiocres et illustrent la réalité du disfonctionnement de notre système scolaire », a-t-il indiqué.
Durant près de 3 heures d’horloge, le Chef de l’Etat a échangé avec les étudiants, en compagnie de leur ministre de tutelle, PHD Mamoudou Djibo, en vue d’évoquer tous les défis, afin de leur trouver des solutions. Enfin, le Président de la République SEM Mohamed Bazoum, s’est réjoui du climat de sérénité qui prévaut dans les établissements scolaires de notre pays.
Par Mahamadou Diallo(onep)