«Excellence Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement,
Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement,
Honorables collègues Députés,
Mesdames et Messieurs,
A Quelques jours de la fin de notre législature, les circonstances nous portent à nous retrouver à nouveau pour une session extraordinaire. Je sais que beaucoup d’entre-nous, en raison du contexte actuel, ont dû bousculer leurs agendas pour être ici aujourd’hui.Ce contexte, vous le connaissez, c’est celui des élections générales dont le clou aura été le deuxième tour des élections présidentielles.
C’est pour moi l’occasion, au nom de la Représentation nationale, dans son ensemble, de féliciter et de remercier le peuple nigérien pour la maturité et le civisme dont il a fait montre à toutes les étapes du processus électoral, processus qui, fort heureusement, s’est déroulé dans le calme et la sérénité, en toute transparence sous le témoignage d’observateurs commis par des organisations internationales et par des associations indépendantes de droit nigérien.
A cet égard, Chers collègues, permettez-moi d’anticiper mes félicitations, les plus chaleureuses, au candidat élu à la présidence de la République ainsi qu’à tous ceux à qui les suffrages de nos compatriotes ont confié des sièges de députés dans cette auguste Assemblée, pour la prochaine législature.
A tous les autres candidats que la fortune n’a pas favorisés, je demande de prendre patience et de s’en remettre à la volonté du Tout puissant, en attendant le prochain cycle électoral. Je souhaite que ce mandat présidentiel et la législature qui démarrera très bientôt soient pour notre pays l’occasion de pérenniser tous les acquis de la Renaissance, l’occasion d’ouvrir de nouvelles perspectives de progrès et de développement pour tous les Nigériens.
Pour l’heure, je voudrais au nom de l’ensemble des députés rendre hommage au Président de la République sortant pour tout ce qu’il a permis à notre pays d’accomplir en une décennie. Cela, est évident, dans tous les domaines, notre pays est sorti des sentiers battus et nos compatriotes ont renforcé leur confiance en eux-mêmes pour ne compter que sur leurs capacités à se définir un avenir de responsabilité et de travail fécond.
Je rends également au Gouvernement l’hommage qu’il mérite pour avoir su trouver les voies les meilleures conduisant à bon port toute la batterie de réformes dont notre gouvernance avait besoin, qu’il s’agisse du changement de paradigme budgétaire, qu’il s’agisse de l’amélioration du climat des affaires, qu’il s’agisse également de la création des conditions du progrès social. Je sais que le peuple nigérien lui sait gré pour tous les projets d’envergure exécutés ou lancés avec foi et espérance.
Quant à nos compatriotes qui ont accepté et soutenu toutes les réformes initiées par le Gouvernement, au nom de la Représentation nationale, je salue l’endurance et la patience dont ils ont fait montre face au changement. Ils ont bien volontiers accepté les changements qui leur étaient proposés, notamment, en matière de finances publiques car ils savent que différer une réforme incontournable débouche toujours sur des catastrophes majeures. Ils savent que chaque génération se doit de faire des sacrifices pour éviter à la prochaine les dangers de l’incertitude et de l’impréparation.
A présent que les joutes électorales sont derrière nous, il reste à souhaiter que, les candidats se congratulent et que, conformément à nos textes fondamentaux, les Nigériens s’accordent sur un point d’équilibre entre toutes les forces politiques et associatives. C’est la condition première qui nous permette de nous atteler, tous ensemble, au développement afin que se rapproche pour notre pays l’horizon de l’émergence !
Dans cette logique, la Nation tout entière condamne les récentes manifestations post-électorales violentes marquées par le pillage et le vandalisme qui sont tout le contraire des principes démocratiques et qui remettent en cause la cohésion et l’unité nationales tant prônées par l’Assemblée nationale.
Chers collègues, l’autre contexte qui marque l’ouverture de cette session est la pandémie du coronavirus qui continue à terrifier le monde. Fort heureusement, dans notre pays malgré un pic constaté au cours des deux derniers mois, la situation semble revenir sous contrôle, même si la vigilance continue à être de rigueur. A cet égard, au nom de la Représentation nationale, je recommande encore à tous nos compatriotes de continuer à respecter les gestes barrière afin qu’à brève échéance ce fléau soit bouté hors de notre territoire national.
Dans le cadre de l’exercice de nos prérogatives du contrôle de l’action gouvernementale, nul doute que nous aurons à écouter les responsables ministériels en charge de la gestion de cette pandémie pour évaluer la situation actuelle et dégager les perspectives qui s’imposent.
Dans cet ordre d’idées, chers collègues, malgré le caractère extraordinaire de la présente session, je vous encourage instamment à user de chacun des moyens de contrôle que nos textes fondamentaux mettent à votre disposition. Je sais que nos partenaires du Gouvernement y souscriront de bonne grâce, comme à leur habitude.
Pour l’heure, je déclare ouverte la première session extraordinaire de l’Assemblée nationale au titre de l’année 2021.
Vive la République,
Vive le Niger,
Je vous remercie.».