Le Réseau des Institutions Nationales de Lutte contre la corruption en Afrique de l’Ouest (RINLCAO) a tenu son Assemblée générale extraordinaire, le 14 novembre 2022 à Niamey au Niger, afin d’échanger sur les voies et moyens permettant de redynamiser le dispositif de partenariat pour une lutte efficace contre la corruption. A l’issue des travaux, les institutions membres seront invitées à ratifier les propositions faites par le Comité exécutif conformément aux statuts et au règlement intérieur du RINLCAO.
À l’ouverture des travaux, le président du réseau, M. Abdulrasheed Bawa a indiqué que, cette rencontre est non seulement importante pour le réseau mais aussi pour la région de l’Afrique de l’Ouest. En effet, a souligné M. Abdulrasheed Bawa, le RINLCAO va prendre des mesures significatives pour renforcer les efforts dans la lutte contre la corruption et les crimes associés dans la région. Il a aussi noté que les délibérations de la réunion produiront des résultats positifs et fourniront la plate-forme appropriée pour que le RINLCAO progresse dans l’exécution de son mandat.
Dans son mot de bienvenue, le président de la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption et des Infractions Assimilées (HALCIA), M. Maï Moussa Elhadji Bachir, a fait remarquer qu’au Niger, comme dans les autres pays de l’Afrique de l’Ouest, en général, la corruption est un phénomène endémique qui pèse lourdement sur le développement socioéconomique et la consolidation de l’État de droit. Ainsi, pour le président de la HALCIA, il est d’une impérieuse nécessité de coordonner les efforts et de se prêter assistance pour une plus grande efficacité de la lutte contre la corruption. Car, a-t-il révélé, en dépit des efforts consentis par les différents pays, en termes de lutte contre la corruption, le défi demeure énorme du fait notamment de l’ampleur et de la complexité du phénomène.
«La corruption n’a pas de frontière. Du moins, ses adeptes ne connaissent pas les limites géographiques entre les États», a déclaré M. Maï Moussa Elhadji Bachir. C’est pourquoi, a-t-il ajouté, «nos institutions ont le devoir de se mettre ensemble pour juguler ce phénomène. C’est la signification qu’il faut donner à l’existence de notre réseau et à cette session extraordinaire tenue pour examiner notamment le plan stratégique du RINLCAO et l’opérationnalisation du secrétariat permanent».
Oumar Issoufou(onep)