Les travaux en séance plénière de la 1ère session ordinaire au titre de l’année 2021, dite session des lois de l’Assemblée Nationale se poursuivent à l’hémicycle, Place de la Concertation. Hier, les parlementaires ont procédé à l’examen et à l’adoption de trois projets de loi portant ratification d’accord de projet et convention de crédit. C’est le 1er Vice-président de l’Assemblée Nationale, M. Kalla Ankouraou qui a présidé la séance en présence du commissaire du gouvernement, M. Mahamadou Zada, ministre de la Communication, Chargé des Relation avec les Institutions.
Le premier projet de loi examiné et adopté avec 120 voix pour, Zéro (0) Contre et Zéro (0) abstention est celui autorisant la ratification du contrat de financement FI N 92787, Sérapis N°2020-0668 d’un montant de 15.000.000 d’Euros, signé le 24 décembre 2020 à Niamey et le 28 décembre 2020 à Luxembourg entre le Gouvernement la République du Niger et la Banque Européenne d’Investissement (BEI), pour le financement du projet riposte sanitaire Covid-19 au Niger. Ce projet sera mis en œuvre à travers cinq (5) composantes.
La première vise à augmenter des capacités des infrastructures de santé existantes pour les patients de la covid-19 au moyen de la reconfiguration et de l’adaptation des hôpitaux ou autres structures dans le domaine de la santé et de l’acquisition des matériels et équipements nécessaires. La composante 2 garantit l’approvisionnement en équipement de protection individuelle, test, diagnostic, autres consommables et médicaments pour le diagnostic et le traitement de la covid-19 y compris les capacités nécessaires de transport et de livraison. La composante 3 vise à renforcer les capacités des laboratoires dans le pays. Quant à la composante 4, elle permettra de renforcer les capacités de production et de distribution d’oxygène dans le pays. Enfin la composante 5 vise à appuyer le système médical d’urgence au Niger.
Le second texte adopté par 118 voix pour, Zéro (0) Contre et Zéro (0) abstention est le projet de loi autorisant la ratification de l’accord de projet FI N°89630 Sérapis N°2018-0342, d’un montant de 140.000.000 d’Euros, signé le 28 février 2020 à Luxembourg et le 08 avril 2020 à Niamey, entre le Gouvernement la République du Niger et la Banque Européenne d’Investissement (BEI) pour le financement du projet NIGELEC expansion de l’accès à l’électricité.
Le financement couvre, la modernisation et le renforcement des réseaux de transport du réseau de la zone du fleuve (Niamey-Tillabéri-Dosso) ; le passage en 12 KV de la boucle Haute Tension de Niamey, l’extension des postes de Goudel et Niamey 2, la création de nouveaux postes sources au centre-ville, à Bangoula et à la rive droite, la liaison 132 KV Dosso-Balleyara y compris la création d’un poste source. Il y a également l’extension et le renforcement des réseaux moyenne tension (MT) et basse tension (BT) dans les huit chefs-lieux de régions et l’électrification de 95 localités rurales proches du réseau. Enfin le renforcement des capacités institutionnelles du secteur de l’électricité
Enfin le troisième texte adopté est le projet de loi autorisant la ratification de la convention de crédit n° CNE118801 d’un montant total maximum en principal de 27.000.000 d’Euros, signé le 26 mars 2020 àNiamey entre la République du Niger et l’Agence Française de Développement (AFD) pour le financement du projet de construction d’un centre national de contrôle de réseaux à Niamey sur le site appartenant à la NIGELEC. Il a été adopté par 122 voix pour, Zéro (0) Contre et Zéro (0). L’objectif principal du projet est de soutenir le développement du Niger en contribuant à sécuriser et à améliorer les performances du système électrique. Spécifiquement, le projet vise à améliorer la qualité de l’électricité en réduisant le nombre et le temps moyen des coupures. Le projet sera mis en œuvre à travers quatre composantes.
Il faut noter qu’avant l’examen et le vote des projets de texte, le président de la Commission Nationale des Droits Humains(CNDH) du Niger, Pr Khalid Ikri a présenté la synthèse du rapport 2019-2020 sur l’état des Droits humains au Niger devant l’Assemblée Nationale. Ce document est subdivisé en cinq parties. La première partie, concerne les droits civils et politiques ; la deuxième partie porte sur la détention et la torture ; la troisième partie traite des droits économiques, sociaux, culturels et environnementaux. La quatrième partie aborde les droits catégoriels et enfin la cinquième partie est relative aux droits des migrants, la lutte contre les discriminations et les pratiques esclavagistes. A la fin de la présentation de ce rapport général, la Commission Nationale de Droits Humains du Niger a formulé plusieurs recommandations tout en demandant au peuple nigérien de se mobiliser davantage pour la sauvegarde de la paix, de la cohésion sociale, de la sécurité et de l’unité nationale. Pour ce faire, la CNDH a invité tous les citoyens nigériens à se comporter en sentinelle vigilante de la République.
Seini Seydou Zakaria(onep)