L’Institut de recherche pour le développement (IRD) en collaboration avec le centre AGRHYMET a organisé hier matin un atelier de lancement du projet régional «cycle de l’eau et changement climatique». Cet atelier de 3 jours va permettre de présenter la dynamique générale de ce projet ainsi que ses objectifs aux acteurs académiques, institutionnels, opérationnels tant nationaux qu’internationaux du domaine de l’eau et du changement climatique présents à la rencontre. C’est aussi le lieu de dialoguer et échanger autour des actions prévues au Sahel. Le lancement officiel dudit projet s’est déroulé sous l’égide du ministre de l’Action humanitaire et de la gestion des catastrophes, M. Laouan Magagi, en présence de l’ambassadeur de la France au Niger, SEM. Alexandre Garcia, du Directeur général de l’AGRHYMET, M. Souleymane Ouédraogo.
Ce projet régional (fruit du dialogue tenu en 2016 entre les équipes de chercheurs) est cofinancé par l’AFD et l’IRD pour opérationnaliser les avancées les plus récentes de la recherche sur la question de l’impact des changements du cycle de l’eau au Sahel.
A l’ouverture des travaux, le ministre de l’Action humanitaire et de la gestion des catastrophes, M. Laouan Magagi a indiqué que l’objet de cet atelier sur le cycle de l’eau et le changement climatique révèle l’importance cruciale de la thématique pour le développement au Sahel en général et du Niger en particulier. En effet a-t-il expliqué, le réchauffement climatique, combiné à l’évolution de l’usage des terres, a un impact particulièrement fort sur le cycle de l’eau dans la zone intertropicale. Les partenaires techniques et financiers et les donateurs dont l’AFD sont unanimes que l’expertise scientifique, autour des modifications hydro-climatiques très rapides dans les zones tropicales sèches demeure insuffisamment prise en compte dans les politiques d’aménagement et de gestion.
Ces préoccupations, a fait savoir M. Laouan Magagi, cadrent parfaitement avec le programme renaissance acte 3 du Président de la république mais répondent également à l’axe 3 de la Déclaration de politique générale (DPG) du Gouvernement. C’est pourquoi, a-t-il dit, les chercheurs présents à l’atelier et ceux qui interviendront par visioconférence vont unir leurs efforts pour mettre à la disposition de toutes les parties prenantes des outils et des produits destinés à actualiser les normes hydrologiques, les pratiques de gestion des risques, de gestion des ressources en eau et à fournir des scenarii d’anticipation visant à faciliter des politiques d’adaptation à une nouvelle donne hydro-climatologique à l’horizon 2050 conformément à l’agenda des ODD à l’horizon 2030, à la SDDCI Niger 2035 et à l’Agenda de l’Union Africaine à l’horizon 2063.
Le directeur général de l’AGRHYMET, M. Souleymane Ouédraogo a, quant à lui, soutenu que le cycle de l’eau est au cœur de la problématique du changement climatique et cela à travers les changements des régimes des précipitations, des écoulements des cours d’eau, la montée du niveau des mers, l’augmentation de l’évapotranspiration. De ce fait, le projet «cycle de l’eau et changement climatique» constitue un excellent cadre d’échanges permettant de mettre à profit les résultats de la recherche pour éclairer et soutenir l’adaptation au changement climatique.
L’ambassadeur de la France au Niger, SEM. Alexandre Gracias a également intervenu pour ajouter que l’enjeu de ce projet CECC porté par l’IRD est de faire en sorte que toutes les connaissances acquises à travers ces projets et les recherches qu’ils ont suscitées en aval, soient diffusées en dehors de la communauté académique pour être disséminées auprès des décideurs et des techniciens.
Rahila Tagou(onep)